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BP, HP : sale temps pour les patrons d’entreprises cotées

BP puis HP : décidément, cet été n’a pas porté chance à certains PDG de grandes firmes cotées en Bourse !

Décidément, cet été n’a pas porté chance à certains PDG de grandes firmes cotées en Bourse. Il y a d’abord eu le cas de Tony Hayward, patron de la firme pétrolière BP, qui a été littéralement étrillé aux Etats-Unis pour sa très mauvaise gestion de la crise. Le résultat de sa mauvaise communication ? Il a dû quitter son poste de CEO la semaine dernière.

Ces derniers jours, c’était au tour de la firme informatique HP d’annoncer la démission de son patron, Mark Hurd. L’annonce a d’abord étonné car le CEO était considéré comme l’homme providentiel de Hewlett-Packard. En cinq ans, il a réussi une vaste réorganisation de sa firme et fait doubler sa valeur boursière. Pourquoi le virer ? Parce qu’il est accusé de falsification de notes de frais et, surtout, de harcèlement sexuel. Aux Etats-Unis, ce genre de choses ne pardonne pas.

C’est le conseil d’administration qui l’a forcé à prendre la porte de sortie. Son départ n’a d’abord pas plu aux investisseurs, qui ont fait baisser l’action HP dans un premier temps de 7,99 %. Après vérification, il semble que le conseil d’administration ait profité de ce faux pas du CEO pour instaurer la séparation des fonctions de président et de directeur général. Deux fonctions que cumulait l’ancien patron de la firme.

A en croire le journal Le Monde, cette scission des fonctions aurait un grand avantage : celui d’accroître l’efficacité des mécanismes de contrôle. Ce n’est visiblement pas superflu pour HP, qui a déjà connu des scandales en matière de gouvernance. En effet, avant que n’éclate cette dernière affaire, une ancienne dirigeante avait dû se retirer pour avoir demandé à des sociétés d’espionner cadres supérieurs et autres collaborateurs de HP, ainsi que des journalistes.

En séparant les fonctions de président et de directeur général, le conseil d’administration espère couper court à toutes ces formes d’autoritarisme. Pour la petite histoire, sachez tout de même que le CEO de HP qui a quitté la firme pour harcèlement sexuel est parti avec 28 millions de dollars d’indemnité.

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