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Bourse : faut-il avoir peur du présage d’Hindenbourg ?

Un krach boursier est imminent ! C’est en tout cas ce que craignent certains analystes américains. Le coupable de cette crainte est une superstition qui a pour nom “présage d’Hindenburg”.

Un krach boursier est imminent ! Il pourrait même avoir lieu courant de cette automne. C’est en tout cas ce que craignent certains analystes américains. Le coupable de cette crainte est une superstition qui a pour nom “présage d’Hindenburg“, nommé ainsi en référence au célèbre dirigeable allemand qui a pris feu dans le New Jersey en 1937.

Concrètement et pour simplifier, le fameux présage d’Hindenburg survient lorsque plus de 2,5 % des actions traitées sur la Bourse de New York enregistrent en même temps des plus hauts sur 52 semaines et des plus bas sur la même période. Lorsque ce présage se manifeste deux fois en 36 jours, la probabilité qu’un krach survienne serait de 25 % à 30 %.

Ce présage serait apparu le 12 août dernier à la Bourse de New York, et certains croient qu’il s’est présenté à nouveau le 20 août. Pour donner plus de corps à cette superstition, les analystes graphiques qui croient en cette prédiction d’Hindenbourg rappellent que cette configuration s’est manifestée quelque temps avant le krach de 1987, avant la panique de 1989, avant la récession de 1990 et avant la crise asiatique de 1998. Ils disent même que le même présage a été observé avant la crise de 2008.

A première vue, l’analyse peut paraître farfelue et ne mériterait que des haussements d’épaules. Lorsqu’on connaît l’influence que peut avoir l’analyse technique sur la prise de décision dans les salles de marché, le fait même que la question suscite des débats fait peur, cependant.

La fiabilité du présage d’Hindenburg est pourtant loin de faire l’unanimité. Mais voilà, les critiques n’ont pas empêché la rumeur de circuler à vitesse grand V dans le monde financier. Heureusement, certains gardent la tête froide : “Personnellement, je crois que plusieurs personnes ont commencé à boire trop tôt”, a commenté avec humour Andrew Brenner, analyste chez Guggenheim Securities, dans une note à ses clients. On ne peut que l’approuver.

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