Bienvenue à Valderrama !

Des fairways balisés par des pins parasols : c'est la signature du mythique parcours de Valderrama. © RCVALDERRAMA

L’European Tour fait à nouveau escale, cette semaine, sur le mythique parcours du Real Club Valderrama, situé à Sotogrande, dans le sud de l’Espagne. Dessiné par le célèbre architecte américain Robert Trent Jones, ce championship course est considéré comme l’un des plus beaux du monde. Il fait référence à la fois par son extrême difficulté et par son environnement magique. Balisé par les pins parasols, il oblige le joueur à toujours réussir le coup parfait sous peine de collectionner les bogeys sur sa carte de score.

On compare parfois Valderrama à Augusta National. Et c’est vrai que ces deux parcours de légende, manucurés durant toute l’année par une armée de jardiniers, ont de nombreux points communs. A commencer par des greens diaboliques, rapides comme le marbre et illisibles comme les hiéroglyphes. Quelques trous sont emblématiques comme le n°4, véritable carte postale avec ses cascades d’eau. Mais c’est sans doute le n°17 qui est le plus spectaculaire : ce par 5 incite les grands frappeurs à toucher le green en deux coups mais les balles mal calibrées termineront volontiers dans l’obstacle d’eau !

Le club de Valderrama est entré dans l’histoire en 1997 lorsqu’il fut l’hôte de la Ryder Cup. A l’époque, c’était la première fois que la compétition se disputait en dehors des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne. Une véritable révolution ourdie par le grand Severiano Ballesteros, porte-drapeau de la candidature et capitaine de l’équipe européenne.

Club privé par excellence, Valderrama a été longtemps la propriété de l’homme d’affaires Jaime Ortiz Patino. Il fait désormais partie du groupe immobilier La Zagaleta. Et il a conservé intact son ADN. Traditionnellement réservé à ses seuls membres triés sur le volet, il ouvre ses portes aux visiteurs extérieurs à certaines heures, généralement de 12 à 14 heures. A l’instar de ceux de Pebble Beach, les tarifs des green fees défient la raison : 350 euros en semaine et de 370 euros le week-end. Mais ils ne découragent pas les plus passionnés. Quand on aime, on ne compte pas !

Valderrama a accueilli durant son histoire une soixantaine de grands tournois internationaux. La Ryder Cup, bien sûr. Mais aussi, durant de nombreuses années, le Volvo Masters qui servait de bouquet final à la saison du circuit européen. En 1999, le parkland andalou fut aussi de théâtre d’un WGC Championship inoubliable remporté par le jeune Tiger Woods. En accueillant à nouveau un tournoi de l’European Tour, il se repositionne sur la carte du golf international pour le plus grand plaisir de tous les connaisseurs. Initiateur de cette renaissance via sa fondation, l’Espagnol Sergio Garcia sera l’une des têtes d’affiche de cet Andalucia Valderrama Masters 2017 appelé à promouvoir la pratique du golf dans la région. On estime déjà à plus d’un demi-million le nombre de visiteurs étrangers qui, chaque année, s’adonnent aux plaisirs du swing sur les 114 parcours d’Andalousie !

MIGUEL TASSO

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