Daan Killemaes

“Pas de crise bancaire à l’horizon”

Daan Killemaes Economiste en chef de Trends Magazine (NL)

La crise sanitaire est rude et brutale, mais une reprise forte reste possible. Une crise bancaire est une espèce bien plus vicieuse, selon l’économiste en chef Daan Killemaes.

De plus en plus d’histoires apparaissent au sujet de vilaines banques qui ont montré peu de compassion pour les entrepreneurs en difficulté. Leur suggérer de d’abord puiser dans le compte d’épargne de leurs enfants, ça ne se fait pas quand même…

Il est difficile d’établir des conclusions sur base de dossiers individuels, mais la situation générale, elle, est limpide. Dans cette crise sanitaire, les banques ne font pas partie du problème, mais bien de la solution. Grâce à leurs importantes réserves de capitaux, elles peuvent continuer de garantir les prêts aux entreprises saines. Si les crédits sont moins nombreux, c’est parce que les entreprises en demandent moins tant que les incertitudes liées aux coronavirus continueront de geler tous les projets d’investissement.

Ce n’est pas aux banques de veiller à ce que l’argent alimente également les entreprises qui ne sont pas saines. Elles ne sont tout simplement pas autorisées à accorder des crédits aux entreprises qui ne seront pas en mesure de les rembourser. Les banques doivent être prudentes pour protéger l’argent de monsieur et madame tout le monde, protéger leurs réserves de capitaux et éviter une nouvelle crise bancaire.

Pas de crise bancaire à l’horizon

Nous ne voulons tout de même pas transformer la crise sanitaire en crise bancaire ? La crise sanitaire est rude et brutale, mais une reprise forte reste possible. Une crise bancaire est une espèce plus vicieuse, qui s’installe lentement et laisse des cicatrices bien plus profondes.

Les banques sont également les mieux placées pour faire la différence entre les entreprises saines ou non. Elles sont les mieux au fait des dossiers et sont protégées par leurs réserves de capitaux en cas de pertes. C’est une bonne chose, car une économie saine a besoin de suffisamment de destruction créatrice. La crise de la Covid-19 menace même de coûter la vie aux entreprises saines, mais le gouvernement a, à juste titre, ralenti ce phénomène en instaurant des mesures de soutien plutôt généreuses. Maintenant que l’économie se remet lentement, les mesures de soutien doivent devenir plus sélectives. Et les banques sont nos alliées, pas nos ennemis.

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