Le « transfert de dépôts », s’effectue dans les deux sens, selon BNP Paribas Fortis

Il n’est pas correct de parler de « transferts de dépôts », a indiqué mercredi la banque BNP Paribas Fortis en réaction à un article de presse évoquant le transfert de 30 milliards d’euros de BNP Paribas Fortis vers sa maison-mère française BNP Paribas.
Selon Le Soir, près de 30 milliards d’euros seraient mobilisés par BNP Paribas Fortis -dont 75% du capital est détenu par BNP Paribas et 25% par l’Etat belge- afin d’irriguer BNP Paribas, confronté à un assèchement du marché interbancaire. Ces milliards transitant vers Paris ne seraient pas compensés dans des proportions identiques par des retours français, ce qui en ferait des transferts nets, poursuit Le Soir.
Le journal indique encore que les administrateurs de BNP Paribas Fortis n’auraient pas été informés de ces mouvements et que ces flux entre Bruxelles et Paris préoccuperaient la Banque Nationale de Belgique.
« Il n’est pas correct de parler de ‘transferts de dépôts' », estime BNP Paribas Fortis, tout en expliquant disposer de surplus, placés sur les marchés, et que « BNP Paribas est une contre-partie comme une autre ».
« Nous plaçons une part de nos surplus chez eux, et ils placent également une part de leurs surplus chez nous », ajoute BNP Paribas Fortis. La banque communique ces chiffres deux fois par an dans ses rapports financiers. En date du 30 juin 2011, les flux vers BNP Paribas s’élevaient à 21 milliards d’euros tandis que les dépôts vers la Belgique s’élevaient à 19 milliards d’euros, selon BNP Paribas Fortis, qui souligne que « ces chiffres évoluent en permanence ».
« Le conseil d’administration en est informé de manière régulière, ainsi que la Banque Nationale de Belgique, dans le cadre de la gestion journalière de la banque », conclut la banque belge.
Trends.be avec Belga