La Fed maintient ses taux inchangés face aux signes mitigés de l’économie

Jerome Powell, patron de la Fed

La Banque centrale américaine (Fed) a maintenu mercredi ses taux d’intérêt directeurs inchangés et réitéré son attitude de “patience”, prenant acte d’une croissance “solide” de l’économie malgré une inflation “en déclin”.

Faisant fi des injonctions du président Donald Trump qui veut faire accélérer l’activité en baissant les taux, la Fed a maintenu, dans une décision unanime, ses taux au jour le jour dans la fourchette de 2,25% et 2,50%.

Le communiqué du Comité monétaire dresse un tableau contrasté mais plutôt positif de la première économie mondiale, signalant le “fort” marché de l’emploi et la progression “à un rythme solide” de l’activité économique.

La croissance du premier trimestre a en effet surpris de nombreux analystes grimpant à 3,2% en rythme annuel. La Fed note cependant que les dépenses de consommation des ménages comme les investissements des entreprises ont “ralenti” au premier trimestre et surtout que l’inflation a “décliné”.

Pour la première fois depuis plusieurs mois, elle admet clairement que la hausse des prix se situe “sous les 2%”, la cible qu’elle considère idéale pour l’économie.

L’indice des prix sur les dépenses de consommation PCE s’est établi en mars à 1,5% et à 1,6%, hors prix alimentaires et énergétiques. Ce faible niveau d’inflation pousse certains économistes et le président Donald Trump à argumenter en faveur d’une baisse des taux d’intérêt.

Mercredi, la Fed a néanmoins réduit de cinq points de base son taux de rémunération des réserves qui est passé de 2,40% à 2,35%.

Globalement, la Banque centrale a réitéré qu’elle serait “patiente” dans la détermination “des futurs ajustements” des taux, surveillant l’évolution de l’inflation et les développements économiques mondiaux.

La Fed continue de penser que l’évolution “la plus probable” de l’économie américaine sera marquée par “une expansion soutenue”, des conditions “solides” du marché du travail et une inflation “proche” mais “symétrique” de l’inflation, c’est-à-dire qu’elle tolère qu’elle soit un peu en-dessous ou au-dessus de la cible de 2%.

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