ING “ne collabore pas à la mise en place de structures permettant l’évasion fiscale”

Rik Vandenberghe, CEO d'ING Belgique. © Belga

“Il est clair que nous ne souhaitons pas collaborer à la mise en place de structures permettant l’évasion fiscale”, a affirmé Rik Vandenberghe, l’administrateur délégué d’ING Belgique, mardi matin, lors de son audition devant la commission spéciale de la Chambre consacrée aux “Panama Papers”.

“Nous ne voulons pas entrer dans ce jeu car pour nous, l’intégrité est essentielle. Mais en même temps, on ne peut jamais dire jamais”, a-t-il nuancé. Selon les responsables d’ING Belgique – dont le nom n’a pas été cité dans le scandale panaméen contrairement à celui du groupe (ING NV)- “des règles strictes ont été mises en place et on entend assurer une transparence totale.”

“Si la réponse des clients concernés ne correspond pas à nos critères, nous n’hésitons pas à refuser la demande et même à mettre un terme à la relation”, a précisé Birgit Van Camp, responsable du département “Compliance” de la banque. “Notre politique a toujours été très prudente et passe notamment par une identification obligatoire de nos clients et par une classification selon le risque qu’ils représentent. Les relations à risque élevé sont évidemment examinées de manière critique”, a-t-elle ajouté.

“Nous sommes certains d’évoluer dans la bonne direction et nous avons confiance dans nos procédures même si on ne peut jamais être certain de rien”, a encore indiqué Mme Van Camp selon qui ING transmet, chaque année, quelque 500 signalements – sur 8.000 – à la CTIF, l’autorité administrative chargée d’examiner les transactions financières suspectes. “Le secteur bancaire a plaidé à plusieurs reprises pour davantage de clarté sur la définition de la fraude fiscale grave et sur la liste des paradis fiscaux. Nous n’avons pas encore obtenu de réponse. Pourtant, plus ce sera clair, plus ce sera aisé, pour le secteur, de détecter” les cas suspects, a conclu Rik Vandenberghe. Après les responsables d’ING Belgique, ce sera au tour de ceux de Belfius d’être entendus, mardi après-midi, par la commission spéciale.

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