La recapitalisation de 1,5 milliard d’euros d’Ethias par l’Etat belge, décidée après la crise de 2008, vient d’être approuvée par la Commission. Au total, les mesures de restructuration, consenties pour satisfaire l’exécutif européen, “entraîneront une réduction du bilan de 38 % (nouvelle croissance incluse) d’ici la fin de 2013 par rapport au bilan de la fin de l’année 2008”.
La Commission européenne a donné son feu vert jeudi à la recapitalisation de 1,5 milliard d’euros d’Ethias par l’Etat belge, a annoncé Amelia Torres, porte-parole de Joaquin Almunia, commissaire à la Concurrence. Cette aide publique avait été octroyée à l’assureur mutualiste après la crise économique et financière de 2008.
L’exécutif européen avait donné son autorisation provisoire, à condition que la Belgique propose un plan de restructuration. Cette autorisation est assortie de conditions. Au total, “les mesures de restructuration entraîneront une réduction du bilan de 38 % (nouvelle croissance incluse) d’ici la fin de 2013 par rapport au bilan de la fin de l’année 2008”, précise la Commission dans un communiqué.
Pour financer les coûts de la restructuration par ses propres moyens, Ethias, qui était le 3e assureur sur le marché belge, devra vendre ou liquider ses propres activités dans le domaine de l’assurance-vie pour particuliers ainsi que plusieurs autres actifs. L’entreprise devra ainsi réorienter son portefeuille d’investissement vers des catégories d’actifs moins volatiles.
Par ailleurs, pour pouvoir bénéficier de l’injection de capital, Ethias a dû passer d’une société mutuelle à une société à responsabilité limitée. La plupart des anciens propriétaires ont perdu le contrôle collectif de l’entreprise ainsi que leur part des bénéfices futurs.
Ethias cédera également sa filiale de réassurance, BelRé, ainsi que sa filiale d’assurance Nateus, pour remédier aux distorsions de concurrence. La Commission européenne ne mentionne toutefois pas la participation de 5,04 % d’Ethias dans Dexia.
Trends.be, avec Belga
