En images: qui sont les porte-paroles de l’anti-austérité en Europe?

François Hollande a-t-il ouvert la porte aux hostilités le 28 mars dernier sur France 2, en préconisant une “tension amicale” avec Berlin au sujet des politiques d’austérité défendues par l’Allemagne?
Jean-Luc Mélenchon est un précurseur de la tendance anti-Merkel, lui qui commentait à sa façon l’armistice du 11 novembre 1918: “Quand on combine une grande crise du capitalisme et l’arrogance d’un gouvernement allemand, ça finit mal”.
Les manifestants chypriotes, grecs, espagnols ou portugais s’en prennent volontiers à la chancelière Angela Merkel, qu’il jugent responsable des politiques de rigueur budgétaire européennes.
Peer Steinbruck, le chef du Parti social-démocrate allemand qui affrontera la CSU d’Angela Merkel aux élections législatives du 22 septembre prochain, et qui pourrait décrocher un ministère.
Les gouvernements des pays de l’UE vont “beaucoup trop loin” dans l’austérité, confirme son camarade social-démocrate Martin Schulz, président du Parlement européen. Mais “on ne peut pas accuser Angela Merkel de décider seule, alors qu’il y a 26 autres dirigeants autour de la table”, nuance-t-il.
Elio Di Rupo abonde dans leur sens, en jugeant que “l’austérité nuit à la santé”. “Il faut arrêter les politiques d’austérité, la zone euro étant la plus mal lotie dans le monde en termes de reprise”.
Pour le tout nouveau président du Conseil italien, Enrico Letta (Parti Démocrate) l’Italie, “se meurt” à cause des politiques d’austérité.
La politique allemande de rigueur budgétaire a perdu un allié de poids en la personne de Mark Rutte, le premier ministre libéral hollandais, qui a remis aux calendes – grecques – la mise en place de mesures d’austérité.
José Manuel Barroso, président de la Commission européenne, a lui aussi des doutes. A quoi bon mener des politiques d’austérité qui ne bénéficient d’aucun soutien politique et social?
La directrice-générale du FMI Christine Lagarde s’est aussi désolidarisée de l’austérité: “Nous avons besoin d’assainissement budgétaire mais d’un assainissement judicieux et pas aveugle. Le problème arrive quand il est brusque et aveugle”.
Les critiques viennent même des antipodes. Le ministre australien des finances, Wayne Swan, a fustigé une “austérité stupide” en Europe qui pèse sur la relance de l’économie mondiale et en fait supporter l’effort à l’Asie.
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici