Dexia: “la Belgique s’est fait rouler par les Français”

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La Belgique “s’est fait rouler par les Français” dans les tractations sur le démantèlement de Dexia et devrait renégocier l’accord, a affirmé vendredi matin l’économiste Geert Noels au micro de Matin Première (RTBF). Il envisage une intervention de la Facilité européenne de stabilité financière (FESF) pour reprendre une partie des garanties du groupe.

Selon M. Noels, la France se prépare depuis plusieurs années à une dégradation nette de la situation de Dexia, alors que la Belgique tablait sur des scénarios moins négatifs. “On a eu la mauvaise information”, affirme-t-il.

En vertu de l’accord conclu en octobre, la Belgique a pris à sa charge plus 60% des garanties sur un portefeuille de 90 milliards d’euros d’investissement risqués, la France ne couvrant que 36%. En contrepartie, la Belgique a obtenu le contrôle total sur Dexia Banque à une prix amoindri.

Mais le poids des garanties, qui risquent de devoir être activées, pourrait s’avérer intenable pour un petit pays comme la Belgique. Celle-ci est exposée à hauteur de 15% de son PIB dans Dexia, alors que la France n’a pris un risque que pour 2% de sa richesse nationale, souligne M. Noels.

L’économiste préconise une renégociation de l’accord, même si “cela peut toucher à la fierté de certaines personnes”. Il mentionne la possibilité de recourir à la Facilité européenne de stabilité financière, dont le mandat a été élargi pour soutenir non seulement les Etats, mais aussi les banques en difficulté.

Trends.be avec Belga

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