Dexia et ses filiales : vendra, vendra pas ?

L’incertitude demeure quant à certaines filiales de Dexia. La division Asset Management ne serait pas mise en vitrine, tandis que le russe Sberbank confirme son intérêt pour la filiale turque DenizBank. Etat des lieux.

Dexia Banque Internationale à Luxembourg d’ores et déjà acquise par le fonds souverain du Qatar, quid des autres filiales dont le groupe Dexia doit se défaire ? Etat des lieux du dossier… et des nombreuses incertitudes qui le plombent.

Service informatique de Dexia : vendu aux Luxembourgeois ?

Le conseil d’entreprise européen de Dexia, organisé lundi après-midi à Bruxelles, n’a apporté que peu d’éclaircissements, ont regretté Philippe Deceukelier (CNE) et Jean-Michel Cappoen (Setca), à l’issue de la réunion.

“L’incertitude demeure quant au sort du département informatique, où travaillent 380 personnes en Belgique, et à celui de Dexia Asset Management, a précisé le responsable du syndicat chrétien. Il semblerait que les Luxembourgeois soient intéressés par le service informatique. Parallèlement, la nouvelle entité bancaire belge aura elle aussi besoin d’informaticiens. Le rapport de force est possible mais il faudra le concrétiser.”

Reste que l’inquiétude du personnel de ces entités est “grande” même si le soulagement lié à “une rupture avec le passé” est perceptible : “Globalement, nous sommes soulagés car on aurait pu imaginer des scénarios bien pires”, a enfin résumé Philippe Deceukelier en excluant que des actions, même symboliques, soient organisées. “Nous ne sombrerons pas dans la démagogie. La situation actuelle nécessite de la vigilance et de la solidarité mais pas d’action globale.”

Dexia Asset Management : pas à vendre pour le moment

Quant à Dexia Asset Management, qui emploie 285 personnes, “il nous a été confirmé que l’entité n’est pas comprise dans le package nationalisé par l’Etat mais ce n’est de toute façon pas un enfant en difficulté”, a poursuivi le responsable de la CNE.

Dexia Asset Management, le centre de gestion d’actifs du groupe Dexia, “ne serait pas à vendre”, a confirmé Jean-Michel Cappoen (Setca) lundi soir. Contrairement à ce que les syndicats craignaient, “le scénario d’une vente ne serait pas sur la table, la direction préférant prendre le temps d’analyser la situation afin de voir quels liens peuvent être maintenus avec la banque. C’est plutôt rassurant même si l’on va évidemment rester vigilants.”

Dexia Asset Management ne fait pas partie de l’accord conclu dans la nuit de dimanche à lundi, dans le cadre duquel la Belgique a repris, pour 4 milliards d’euros, 100 pc de Dexia Banque Belgique.

DenizBank : lorgné par le russe Sberbank

La banque semi-publique russe Sberbank étudie la possibilité d’une reprise de DenizBank, la filiale turque du groupe Dexia, a déclaré mardi à Moscou son CEO, German Gref. Selon le patron de la banque russe, aucune discussion n’a toutefois débuté.

Début septembre, German Gref avait indiqué que Sberbank prévoyait de faire des acquisitions en Turquie et en Pologne. DenizBank, qui figure dans les six premières banques à capitaux privés de Turquie, possède un réseau de quelque 500 agences pour environ 4 millions de clients. D’aucuns ont qualifié la filiale turque de “joyau de la couronne” Dexia.

RBC Dexia Investor Service : négocié par Royal Bank of Canada

Royal Bank of Canada (RBC) mène des pourparlers en vue de reprendre les 50 % de Dexia dans leur coentreprise RBC Dexia Investor Services. Cette filiale est un acteur important du segment des services aux investisseurs institutionnels. Les Canadiens disposent d’un droit de préemption sur la part de Dexia. Les analystes évaluent le montant de cette reprise entre 214 millions et 286 millions d’euros. Selon le ministre luxembourgeois des Finances, les discussions sont à un stade “avancé”.

Trends.be, avec Belga

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