Anthony Caro chez van Buuren

© Ph. Cornet

Un peu plus d’un hectare de jardin au coeur d’Uccle, dans un dédale verdoyant imaginé par les architectes paysagistes Jules Buyssens et René Pechère : un réel luxe citadin. D’autant que l’écrin, appendice de la maison-musée van Buuren, dispose de suffisamment de buissons pour ne pas tout dévoiler d’emblée. On y découvre donc les 17 sculptures d’Anthony Caro (1924-2013) sans jamais savoir à l’avance ni leur ampleur ni leur matière. Le Britannique, formé comme ingénieur, a retenu les leçons de son maître Henry Moore : l’abstraction sera évocatrice ou ne sera pas. Caro ne fait pas grande différence de traitement selon le matériau utilisé – acier nature ou galvanisé, bronze – et joue volontiers du contraste vide/plein. Il l’exprime au plus spectaculaire dans Palanquin, figure en inox dépassant les quatre mètres, qui pourrait rejoindre le cubisme fantasmé d’un Picasso. Mais il cède aussi au ludique d’une pièce telle que Larry’s Land où il exerce son autre particularité : peindre l’objet en vert comme s’il s’agissait de lui donner l’allure banalisée d’un instrument de jardin sans autre fonction que celle d’amuser le regard. Relayant l’expo de plein air, la Galerie Templon consacre ses espaces intérieurs à des oeuvres plus intimes du même artiste.

A Bruxelles, jusqu’au 8 octobre au van Buuren Museum, www.museumvanbuuren.be. Jusqu’au 29 juillet à la Galerie Templon, www.danieltemplon.com

Par Philippe Cornet

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