Alain Wirtz

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Administrateur délégué de Zetes.

Fonction : administrateur délégué de Zetes

Age : 50 ans

Ses atouts aux yeux du jury : Alain Wirtz a fondé une entreprise qui n’est pas connue du grand public mais qui sert tout le monde. Elle est active dans l’identification automatisée de biens ou de personnes, c’est-à-dire dans des systèmes gérant des stocks et le flux de marchandises, ainsi que les cartes d’identité, les passeports électroniques. Elle a connu l’an dernier un bond de ses ventes, avec un chiffre d’affaires en hausse de presque 30 %, dépassant les 200 millions d’euros. Elle installe les systèmes d’identification, intègre le matériel et les logiciels, qu’elle réalise partiellement elle-même, pour des clients comme DHL, Kellog, Merck, TNT, BP Oil, ou des Etats.

Zetes appartient à la nouvelle génération des entreprises technologiques belges, dont font aussi partie Iris, IBA ou EVS. Alain Wirtz a méthodiquement construit un groupe international en s’installant un peu partout en Europe, par acquisition ou ouverture des marchés : en 2010, il a racheté Phi Data aux Pays-Bas pour se renforcer dans ce marché. Cette année, il a notamment repris une société allemande, Anvos, qui fabrique des machines à étiqueter, bien vendues en Europe centrale. Le groupe est surtout présent en Europe occidentale, mais aussi en Afrique, où il a racheté une société en Afrique du Sud, Proscan (identification de biens). Il cultive des marchés verticaux comme la santé (groupes pharmaceutiques), très gourmande en systèmes de traçage, tout comme l’industrie alimentaire ; les services postaux, qui se modernisent beaucoup, et, d’une manière générale, toute l’industrie manufacturière (automobile,…). Dans l’identification des personnes, Zetes capitalise sur son expérience belge, car le groupe produit les cartes d’identité électroniques. Il développe même des marchés en Afrique, où les besoins dans ce domaine sont importants.

Ses défis pour 2012 : Zetes doit digérer ses acquisitions mais le processus est à présent très bien maîtrisé. Il attend aussi le résultat d’appels d’offres pour des systèmes d’indentification biométriques, qui vont influencer son chiffre d’affaires des années à venir.

Ce qui devrait vous convaincre : Alain Wirtz a construit un groupe solide, qui n’a guère besoin de s’endetter pour grandir. Ces derniers temps, les acquisitions ont été réalisées avec les liquidités de l’entreprise. Elle pratique un métier d’intégrateur qui ne connaît pas encore de grande concentration, contrairement à ses fournisseurs de matériel. Zetes ne souffre pas forcément des crises car ses services permettent de réaliser des économies. Aussi, la filiale grecque continue à afficher de bonnes performances.

Son principal handicap : l’entreprise avance en canard, par à-coups, avec des années de croissance et des années de stabilité, voire de recul, ce qui peut décontenancer. Cela tient au cycle des contrats dans l’identification de personnes (cartes d’identité électroniques), qui dépend des appels d’offres. Un bon contrat peut doper les chiffres une année et ne pas se répéter l’année suivante, sans être totalement compensé par la croissance du business du traçage de marchandises.

Robert van Apeldoorn

Les chiffres-clés de Zetes

Année de création : 1984.

Chiffre d’affaires 2010 :

216,7 millions d’euros.

Bénéfice net 2010 :

8,37 millions d’euros.

Effectif 2010 : 902 personnes.

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