3 questions à Jean-Paul Dessy

© PH. CORNET

La présence du violoncelle au concours Reine Elisabeth a-t-elle changé la perception de l’instrument ?

Sans aucun doute, parce que le concours en lui-même donne de l’importance à l’instrument, quel qu’il soit. Et là, le violoncelle a suscité un engouement incroyable. Les gens nous ont dit avoir été touché au plus profond d’eux-mêmes : cela m’a autorisé à faire quelque chose dont je rêvais depuis longtemps : organiser un moment focalisé sur le violoncelle dans ses multiplicités. Et cela fonctionne : les réservations vont bon train.

On dit communément que le violoncelle est l’instrument le plus proche de la voix…

Le violoncelle touche à l’intime. Sa tessiture allant du plus grave au plus aigu, couvre tout le spectre de la voix humaine : le chant du violoncelle, son timbre, est extrêmement proche de nous. Il nous met à nu devant les êtres que nous sommes.

Que vont pouvoir écouter les spectateurs de l’Arsonic ?

Un concert tous les soirs, un le midi et des propositions autour de cela : on a la chance d’avoir des artistes exceptionnels, du plus haut niveau international, avec Jean-Guihen Queyras, qui se produit d’habitude dans des salles beaucoup plus grandes que notre jauge de 300 places, et puis le quatrième lauréat du Reine Elisabeth, Aurélien Pascal, ou encore David Cohen, un Belge de Londres qui est également un extraordinaire soliste. Personnellement, je vais proposer que le violoncelle soit vraiment un soin que l’on s’accorde, dans la Chapelle du Silence, l’âme intime d’Arsonic.

A l’Arsonic, à Mons, du 23 au 27 avril. www.surmars.be

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