3 questions à Charlotte Charles-Heep

© PG

directrice du Festival de Chassepierre-Florenville

Présentez-nous le festival…

Créé il y a 45 ans, il s’agit du plus ancien festival d’arts de la rue en Europe, qui prend place dans un village de 200 habitants et accueille 17 lieux, 50 compagnies internationales et entre 25.000 et 30.000 visiteurs. Les retombées sont importantes, y compris dans la province et même les villes frontalières puisque faute de place, des spectateurs doivent parfois aller jusqu’à Sedan, en France, pour trouver un hébergement. La présence de la Semois et la campagne environnante lui apportent évidemment aussi une ambiance, une touche particulière.

Les arts de la rue subissent-ils l’influence du numérique ?

Oui, obligatoirement. En matière de sonos, de scènes, de lumières, de fiches techniques, le digital précise les choses et professionnalise les spectacles. Il les change aussi : par exemple le Digital Playground de Stéphane Kozik qui, à six reprises les samedi et dimanche de cette édition, va sonoriser toute la plaine de jeux du village. Avec des capteurs placés à certains endroits, il enregistre la vibration d’un toboggan ou un saut d’obstacles, et les traduit en sons, transformant le plaisir des enfants en une forme de spectacle.

Comment les arts de la rue collent-ils à l’actualité ?

On brasse toutes les disciplines : danse, cirque, art numérique, musique, marionnettes. Avec leurs différents niveaux de lecture, elles incluent tantôt des choses drôles, tantôt plus intellos. Par exemple le clown Typhus Bronx, qui évoque l’univers de la psychiatrie, ou le Tof Théâtre qui, via des marionnettes, raconte les migrations actuelles.

Les 18 et 19 août à Chassepierre, www.chassepierre.be

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