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Une profonde mutation du système éducatif pour sortir de la crise?

La vraie réponse pour sortir de cette crise, qui n’en finit pas, a été évoquée par l’organisation internationale du travail (OIT). Selon l’OIT, il faudrait créer d’ici dix ans, 600 millions d’emplois en plus mais la question reste pendante : qui va créer ces 600 millions de postes ?

Le patron mondial de la célèbre firme de consultance McKinsey confirme au journal économique Les Echos que c’est la bonne question à poser aujourd’hui.

Dans un pays comme l’Espagne, le chômage frappe plus d’un actif sur quatre et plus d’un jeune sur deux. Et il a raison de dire que si cette situation ne change pas, c’est le capitalisme lui-même qui est en danger d’implosion.

Car pour lui, c’est clair, la responsabilité de l’action incombe d’abord aux entreprises qui doivent former, prendre sous leurs ailes des jeunes, et cela avec le soutien du gouvernement. Mais en gardant aussi à l’esprit que la croissance génère très peu d’emplois aujourd’hui : les dix plus grandes firmes d’internet, comme Google, Amazon ou Apple pèsent des centaines de milliards de dollars en Bourse. Apple est même assise sur une montagne de cash de 145 milliards de dollars, un montant qui lui permettrait, selon Le Figaro, d’acheter tout l’immobilier commercial d’une ville comme New York. Eh bien, malgré cette débauche d’argent, le secteur technologique a à peine crée 200 000 emplois… Cela n’a donc rien à voir avec l’emploi créé auparavant par des firmes comme Ford, par exemple !

Question subsidiaire : va-t-on alors vers une disparition de l’emploi ?
Non, selon le patron de McKinsey, l’emploi ne va pas disparaître mais les emplois d’aujourd’hui, et encore plus de demain, demandent d’autres qualifications.
Avant quand c’était le début de la révolution industrielle, il était possible de faire venir des paysans dans les usines et de leur apprendre en six semaines à travailler sur une ligne d’assemblage. Aujourd’hui, il n’est pas possible d’apprendre en si peu de temps à écrire des lignes de code informatique !

La solution donc pour sortir de cette crise, c’est une profonde mutation de notre système éducatif. Il n’y a qu’à regarder une salle de classe, elle est encore quasi identique à ce qu’elle pouvait être en 1885 !

Pour le patron de McKinsey, il va falloir miser davantage sur l’enseignement professionnel et la formation tout au long de sa vie. Mais c’est vrai, il reconnaît que changer le système éducatif est la chose la plus difficile au monde ; dans presque chaque pays, le moyen le plus rapide de se faire éjecter d’un gouvernement, c’est de vouloir réformer le système éducatif, et il n’a pas tort…

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