Une association de pilotes de Ryanair réclame de meilleures conditions de travail

(Belga) Une association de pilotes de Ryanair récemment mise sur pied, le Ryanair Pilot Group (RPG), a réclamé mardi, au cours d’une conférence de presse à Bruxelles, de meilleures conditions de travail pour les plus de 3.000 pilotes de la compagnie aérienne irlandaise. L’association, qui a soigneusement évité d’aborder la question d’éventuels problèmes de sécurité chez Ryanair, lance un appel à la négociation à la direction de la compagnie low cost.

Prenant au mot de récentes déclarations du patron de Ryanair, Michael O’Leary, affirmant qu’il discuterait avec une association que si celle-ci représentait la majorité des pilotes de la compagnie, soit 1.601 travailleurs, le RPG a annoncé mardi, devant de nombreux journalistes européens, avoir dépassé ce nombre. “Le Ryanair Pilot Group a été créé en 2012 par des pilotes de Ryanair. Aujourd’hui, nous représentons plus de 50% des pilotes de la compagnie”, a déclaré le président de cette association, Evert van Zwol. Le RPG adresse dès lors une lettre ouverte à Michael O’Leary, l’invitant à se mettre autour de la table pour négocier une amélioration des conditions de travail des pilotes. Les membres du RPG ont visité ces derniers mois l’ensemble des bases européennes de Ryanair pour sonder les pilotes sur leurs préoccupations et les problèmes vécus. Il en résulte une liste de revendications, dont “la priorité numéro un est l’instauration pour l’ensemble des pilotes de Ryanair d’un contrat de base, qui respecte les lois sociales du pays où le pilote est basé”, a ajouté Evert van Zwol. Actuellement, 72% des pilotes Ryanair travaillent en fait à la prestation, contre à peine 28% d’employés. En outre, la compagnie aérienne impose des contrats de droit irlandais à son personnel, ce que de nombreux syndicats européens ont contesté -avec succès récemment à Marseille (France)- en justice. Le RPG, dont les membres du conseil font l’objet d’une procédure en justice initiée par Ryanair, a par contre refusé d’aborder la question d’éventuels problèmes de sécurité au sein de la compagnie aérienne à bas coûts, estimant que ces aspects revenaient aux autorités publiques de contrôle et de surveillance. (Belga)

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