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Un nouveau monde plus qu’une crise

C’est la veille du weekend et une fois n’est pas coutume, j’ai envie de partager avec vous une réflexion atypique, celle de Jean-Claude Guillebaud – écrivain français de renom – qui, comme nous tous, en a marre de la sinistrose actuelle. Pour lui, nous devons rester optimistes quoiqu’il arrive parce que le cynisme d’aujourd’hui, cette morosité ambiante a deux défauts.

C’est la veille du weekend et une fois n’est pas coutume, j’ai envie de partager avec vous une réflexion atypique, celle de Jean-Claude Guillebaud – écrivain français de renom – qui, comme nous tous, en a marre de la sinistrose actuelle.

Pour lui, nous devons rester optimistes quoiqu’il arrive parce que le cynisme d’aujourd’hui, cette morosité ambiante a deux défauts. Un, elle finit par être auto-réalisatrice et deux, parce qu’elle est démobilisatrice.

Première conviction de Jean-Claude Guillebaud : il n’aime pas que l’on parle de crise, car, pour beaucoup, ce mot veut dire que c’est un mauvais moment à passer et que la croissance finira par revenir comme avant, un retour à la normale. D’après lui, c’est faux, dans la mesure où ce n’est pas une crise que nous vivons mais bien une mutation profonde de notre société. Il faut donc oublier le monde ancien, car il ne reviendra pas.

La pensée de Guillebaud est très riche et je n’aurai pas la prétention de la résumer en deux minutes. Mais prenons la révolution numérique : tout le monde pense qu’elle est juste synonyme d’amélioration de notre vie quotidienne, avec ses iPhones et autres tablettes. C’est en réalité bien plus que cela, à savoir la numérisation de toute notre société qui est en marche.

C’est simple : il y a aujourd’hui 7 milliards d’habitants sur la Terre et 5 milliards de téléphones portables en service. Cela signifie – si l’on exclut les enfants en bas âge – que tous les habitants de la planète sont connectés. Non seulement au téléphone, mais, avec l’explosion des smartphones, également à Internet. Tout se passe, selon Jean-Claude Guillebaud, comme si, avec Internet, un 6ème continent venait s’ajouter aux cinq existants.

Cette révolution est d’autant plus prodigieuse que depuis quelques années, toutes les activités humaines quittent la terre ferme pour s’installer sur ce 6ème continent. Qu’il s’agisse des activités marchandes, des flux financiers, des professions et même l’éducation, puisque tout élève peut apprendre plus en dix minutes sur Google qu’en deux heures de salle de cours. Cela implique, selon l’auteur, de repenser l’acte éducatif.

Pour Guillebaud, nous vivons une mutation profonde et non une crise, qui par définition serait passagère. Cela a le mérite de faire réfléchir, comme cet adage qui dit que “quand le serpent mue, il est aveugle”.

Une autre vie est possible, de Jean-Claude Guillebaud, L’Iconoclaste, 2012.

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