Thibault Helleputte : “Reumakit permet de déterminer le type précis d’arthrite et d’entamer la thérapie adéquate”

Thibault Helleputte © Tineke De Vos

Thibault Helleputte (32 ans) est originaire de Limal (Wavre). Après l’enseignement secondaire, il hésite entre des études d’ingénieur et de médecine. Il réussit l’examen d’entrée en ingénieur civil, ce qui facilite son choix.

Durant ses études à l’Université Catholique de Louvain, Thibault Helleputte met l’accent sur l’informatique et l’intelligence artificielle. Au terme de ses études, il entame des recherches qui ne feront à nouveau entrer en contact avec le monde médical. Il obtient son doctorat en analyse de données en fonction du diagnostic médical.

“Ce faisant, j’ai intensifié mes contacts avec la faculté de médecine et avec les entreprises. J’ai constaté que mon expertise répondait à un besoin du monde médical. C’est pourquoi nous avons décidé au terme de mon doctorat de fonder une société afin de commercialiser cette expertise. Dans cette optique, j’ai également décroché un master en management. Notre société, une spin-off de l’UCL, a été créée en 2012 et s’adresse non seulement au secteur pharmaceutique et biotechnique ainsi qu’aux centres de recherches universitaires, mais aussi aux médecins et à leurs patients.”

“Notre premier produit de diagnostic, baptisé Reumakit et que nous avons soumis au MIT Award, est destiné aux patients atteints d’arthrite et à leur médecin traitant. Dans certains cas, les médecins ne sont pas en mesure de définir chez leur patient le type d’arthrite concerné et ne peuvent dès lors pas entamer la thérapie adéquate. Notre solution consiste à réaliser une analyse génétique sur base d’un modèle mathématique et de définir avec précision le type d’arthrite. Autrefois, il fallait souvent attendre deux à trois ans avant que la maladie ne présente son véritable visage.”

“Notre modèle s’appuie sur un corpus de diagnostics corrects selon la méthode traditionnelle des échantillons pris à un stade très précoce de la maladie. A l’avenir, nous voulons aller plus loin et proposer une thérapie correcte, en l’occurrence pour les patients qui souffrent de polyarthrite. Pourquoi? Parce que le premier traitement que l’on administre à ces personnes n’est efficace que dans un cas sur dix. Dans 90% des cas, on passe donc à une deuxième thérapie. Mais ce deuxième traitement n’est à son tour efficace que dans 60% des cas. Avec notre méthode, nous pouvons aider les médecins à poser un diagnostic plus rapide et plus précis, et entamer la thérapie correcte. L’approche est aussi intéressante pour le patient et pour l’assurance santé.”

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