Le magasin du futur a encore besoin d’un personnel en chair et en os

Dans un contexte de magasin durable où la technologie est omniprésente, il reste de moins en moins de tâches pour le personnel en chair et en os. Et avec la progression des ventes en ligne, le nombre de magasins physiques ne cesse de se réduire. Les retailers voient néanmoins encore un rôle à jouer pour leur personnel de magasin.

Les retailers qui misent aujourd’hui sur la durabilité utilisent des ressources responsables, réduisent leur consommation d’eau, améliorent les performances énergétiques de leurs magasins… Les nouvelles technologies ouvrent des possibilités qui automatisent ou rendent superflues une série de tâches humaines. La question est alors de voir le rôle que le personnel de magasin peut encore jouer dans un environnement fortement automatisé, et c’est précisément ce rôle social que de nombreux retailers mettent en avant dans leurs programmes de durabilité. Eric Van Dyck, Chief Investment Officer chez Redevco : ” À l’occasion d’une visite de la Silicon Valley, la direction de Redevco s’est rendue compte que cette question y est allègrement éludée. Nos représentants en sont repartis en se disant que beaucoup de gens devront trouver leurs marques dans un nouveau rôle s’ils veulent conserver leur job. “

La question est de voir le rôle que le personnel de magasin peut encore jouer dans un environnement fortement automatisé.

Eric Van Dyck
Eric Van Dyck

Glissement vers les services

Comment éviter qu’une réduction des coûts induite par des actions durables n’entraîne au final des réductions de personnel ? La réponse réside dans un glissement vers des activités où l’élément humain continue à faire la différence. Pour de nombreux retailers, le vécu est le maître-mot, et c’est quelque chose qu’ils veulent traduire concrètement en magasin, en proposant des services qu’un robot ne peut pas fournir. Caroline Gastaud, Sustainability Manager chez IKEA : ” L’ancrage dans l’environnement direct devient essentiel. Cela peut être un repair café dans le magasin, un local pour des associations locales, des workshops,… La clé n’est pas le bâtiment lui-même, mais le vécu que l’on peut y trouver. ”

Caroline Gastaud
Caroline Gastaud
La clé n’est pas le bâtiment lui-même, mais le vécu que l’on peut y trouver.

Le principe est prêt, mais lui donner forme concrète n’est pas forcément évident. Préparer le personnel à de nouvelles tâches, plus axées sur les services, exige du temps et de l’argent. Carrefour cite en exemple son nouveau magasin à Mons. ” Nous y avons investi 5.000 heures dans la formation de notre personnel, pour pouvoir conserver le même effectif “, conclut Pascal Léglise, Quality and Sustainable Development (CSR) Director Carrefour. ” C’est quelque chose que nous pouvons faire pour un ou deux magasins, mais pas pour tous. “

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