Durabilité et nombrilisme ne vont pas bien ensemble

Les entreprises qui pratiquent la durabilité le font encore trop souvent dans leur coin. Pourtant, que ce soit avec les pouvoirs publics ou des organisations indépendantes, il est toujours possible d’unir les forces, d’apprendre les uns des autres et de mieux soutenir les stratégies adoptées.

Aussi louable que soit leur intention, les entreprises portent encore trop souvent des oeillères dans le cadre de leurs efforts en matière de durabilité, et cela se remarque entre autres à la façon dont elles en mesurent les effets. Elles font état de leurs efforts, mais chacune le fait à sa manière. Les méthodologies peuvent être différentes, tout comme les informations qui arrivent ou non jusqu’au consommateur. Au final, l’annonce d’une réduction de l’empreinte écologique d’un secteur perd de son impact. “Si je mets mon magnifique bulletin en matière d’émissions de CO2 à côté de celui d’un autre retailer, je constaterai probablement qu’il est impossible de comparer les deux rapports parce qu’ils ne prennent pas les mêmes éléments en considération”, explique Pascal Léglise, Quality and Sustainable Development (CSR) Director chez Carrefour. Mais lorsqu’on cherche des solutions offrant une meilleure vue d’ensemble aux entreprises et aux consommateurs, on voit différentes possibilités se dessiner.

Si je mets mon magnifique bulletin en matière d’émissions à côté de celui d’un autre retailer, je constaterai probablement qu’il est impossible de les comparer.

Pascal Léglise
Pascal Léglise

Faire preuve de leadership

Une collaboration avec des organisations indépendantes est une première piste très objective pour donner à la durabilité un cachet plus large. Eneco collabore par exemple avec le WWF (World Wild Fund for Nature), et a développé avec le Wereld Natuur Fonds Nederland un programme international proposant une méthodologie scientifique pour les entreprises qui, au sein de leur propre secteur, veulent faire preuve de leadership sur le plan de la durabilité. “L’objectif est de donner une forme concrète à la philosophie One Planet Thinking“, explique Christophe Degrez, CEO d’Eneco. ” Vivre dans le respect des limites de notre planète est un objectif que nous ne pourrons atteindre que si tous nos clients, nos fournisseurs et autres partenaires y prêtent leur concours. ”

Il est important d’impliquer nos clients et fournisseurs, et d’augmenter ainsi nos chances de réussite.

Christophe Degrez
Christophe Degrez

One Planet Thinking examine dans la pratique si les efforts consentis sont suffisants. L’organisation cartographie le changement climatique, la pollution de l’air, la biodiversité et la disponibilité des ressources, et formule des mesures visant à nous permettre de nous en sortir avec une seule planète. Christophe Degrez : ” Il est important d’impliquer nos clients et fournisseurs, et d’augmenter ainsi nos chances de réussite. ” Une deuxième piste réside dans une augmentation du rôle des pouvoirs publics. La méthode OEF (empreinte environnementale d’une organisation) de la Commission européenne est une initiative concrète au niveau européen. Elle développe des normes de mesure pour différents types d’empreintes écologiques. L’initiative s’applique à différents secteurs et vise à mettre en place une méthodologie officielle et acceptée par tous. L’objectif étant qu’à l’avenir, tout le monde communique via la même méthode.

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