Distinguer les bons élèves des mauvais

Pour les entreprises, communiquer sur la durabilité pose un double défi : elles ont d’une part la responsabilité de sensibiliser le consommateur, et veulent en même temps se distinguer des moins bons élèves en matière de durabilité.

Dans le rapport annuel d’une entreprise, le volet concernant la durabilité a désormais presque autant d’importance que le volet financier. Il s’agit d’expliquer aussi clairement que possible ce que l’on fait par exemple en termes d’efficacité énergétique, de consommation d’eau, de production d’énergie durable, de gestion des déchets ou de consommation des ressources. Dans la foulée, les entreprises expliquent ce que cela a entraîné comme changements, et quelles sont leurs ambitions pour l’année suivante. Si elles font cela, c’est non seulement parce que les parties prenantes attendent ces informations, mais aussi parce que cela les aide à se positionner par rapport à la concurrence.

En tant qu’acteur de premier plan, nous pouvons faire changer les choses.

Sylvie Van Acker
Sylvie Van Acker

Sylvie Van Acker, Sustainability Manager chez H&M : ” Nous avons défini des codes de conduite et des contrats avec nos fournisseurs, et avons posé des exigences très élevées. D’autres entreprises qui travaillent avec les mêmes fournisseurs n’imposent pas ces codes mais bénéficient du fait que nous l’ayons fait. ” Le consommateur réalise ainsi que chaque partie contribue à son petit niveau à la création d’un monde plus durable. Les entreprises qui font moins d’efforts sur ce plan se distinguent aussi moins. Mais cela ne peut pas durer. Et Sylvie Van Acker poursuit : ” En tant qu’acteur de premier plan, nous pouvons faire changer les choses. Ceux qui ne respectent pas les règles n’auront à un moment donné plus le choix. On pourra ainsi distinguer à terme les bons élèves des mauvais. “

Le retailer est l’interlocuteur privilégié pour cette communication, par son contact avec les clients.

Caroline Gastaud
Caroline Gastaud

Éduquer, le privilège du retailer

La communication sur la durabilité dépasse désormais le simple contexte de la concurrence. Les entreprises ont en effet hérité d’une responsabilité d’éducation. Et les retailers remplissent plus particulièrement ce rôle grâce au contact étroit avec les consommateurs finaux, mais dans une optique aussi large que possible. Ils sont le maillon qui peut expliquer aux clients comment adapter leur style de vie une fois hors du magasin. Caroline Gastaud, Sustainability Manager chez IKEA : ” Cela ne doit pas nécessairement être lié à notre offre. Dans notre cas, cela peut par exemple porter sur la température à recommander pour laver les draps. Le retailer est l’interlocuteur privilégié pour cette communication, par son contact avec les clients et les visites de ceux-ci dans les magasins. “

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