D’où vient l’inspiration ?

Il est bien beau d’innover, mais comment s’y prendre ? N’a-t-on pas déjà tout fait ou testé ? Autrement dit : comment continuer à imaginer de nouveaux produits et services à succès ?

Olivier Peeters : ” Partez plutôt du principe qu’à peu près tout existe déjà ou a déjà été essayé en Belgique. L’invention du siècle n’est pas nécessairement pour demain. L’objectif n’est pas tant de trouver une idée, mais plutôt de la mettre en oeuvre avec succès. Et de découvrir s’il existe un marché et des clients susceptibles de payer pour le produit ou le service. “

Olivier Peeters, BNP Paribas Fortis.
Olivier Peeters, BNP Paribas Fortis.

Comment en avoir le coeur net ? ” Demandez-le au marché “, répond Peeters. ” Présentez votre idée à 10, 20 ou 30 clients potentiels et sondez-les de manière ciblée. Compilez toutes les réactions et identifiez les points communs pour aller de l’avant. Vous n’en voyez pas ? Vous avez peut-être mal ciblé ” votre marché “. À moins qu’il ne soit préférable d’abandonner votre idée ou d’en imaginer une variante. “

Bernard Janssen, ING.
Bernard Janssen, ING.

Bernard Janssen : ” Il est très utile de soumettre votre idée à l’oeil critique d’autres entrepreneurs. Nous réunissons souvent des starters et des chefs d’entreprise aguerris à l’occasion d’un petit-déjeuner ou d’un lunch. Notre pays compte, en outre, une pléthore de laboratoires d’idées où les jeunes peuvent échanger leurs idées de manière informelle. Chez ING, nous soutenons pleinement ces initiatives par le biais de partenariats avec ces laboratoires et par un coaching actif de ces jeunes entrepreneurs. “

L’objectif n’est pas tant de trouver une idée, mais plutôt de la mettre en oeuvre avec succès.

Joëlle Boutefeu, Securex.
Joëlle Boutefeu, Securex.

Quelle place l’enseignement laisse-t-il à la créativité ?

” La créativité, une marque de fabrique des entrepreneurs, fait défaut dans l’enseignement “, estime Joëlle Boutefeu. En Belgique, nous formons les gens à devenir salariés et moins à entreprendre. Je ne veux pas généraliser, car cet aspect dépend en grande partie des enseignants et des directeurs, mais l’enseignement secondaire favorise-t-il réellement la créativité et l’esprit d’entreprise ? Il s’agit peut-être d’une idée à creuser lors d’une prochaine réforme de l’enseignement. Les universités et les hautes écoles déploient, quant à elles, des initiatives positives, comme le statut d’étudiant-entrepreneur. “

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