Alternative au portefeuille-type classique

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A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles. Aujourd’hui, il est temps de ranger au placard les portefeuille-types classiques pour privilégier des portefeuilles construits sur des convictions d’investissement qui fonctionnent bien ensemble.

Et s’il fallait revoir complètement la manière dont on investit en Bourse ? La plupart des gestionnaires aujourd’hui utilisent encore le modèle classique qui suppose qu’un portefeuille doit être composé d’actions et d’obligations, et dont le poids varie en fonction du profil de risque.

Alternative au modèle classique

Mais dans les circonstances actuelles, un portefeuille ” défensif “, constitué à 75% d’obligations, est sans doute plus risqué qu’un portefeuille ” agressif “, qui comprend 25% d’obligations. La plupart des gestionnaires en sont conscients, et choisissent dès lors de remplacer les obligations par des liquidités, en attendant une remontée des taux… Mais est-ce là la seule manière d’investir pour garder la maîtrise du risque ? Faut-il laisser son capital subir l’érosion de l’inflation pour espérer rattraper le coup plus tard ? Ou est-il possible de trouver des alternatives valables pour optimaliser son portefeuille ?

Georgina Taylor, Product Director de l'équipe Multi-Asset d'Invesco Ltd.
Georgina Taylor, Product Director de l’équipe Multi-Asset d’Invesco Ltd.© BINH TRAN

Etant donné que nous n’avons aucune contrainte d’actifs, nous investissons plutôt sur la base d’hypothèses de marché que nous voulons exploiter pour générer du rendement “, explique Georgina Taylor, Product Director de l’équipe Multi-Asset d’Invesco Ltd. ” Par exemple, nous pensons que la valorisation des marchés émergents est faible par rapport à celle des marchés américains alors qu’ils pourraient profiter de réformes économiques structurelles et d’un assouplissement monétaire. Les Etats-Unis, pour leur part, font face à des vents contraires, comme un dollar américain plus fort. Mais nous pouvons aussi parier sur le fait que les exportations japonaises progresseront plus vite que les exportations coréennes, miser sur une performance attendue des grandes capitalisations américaines plus forte que celle des small caps… “. Tout est donc possible, il suffit d’avoir des convictions fortes.

” Nous investissons sur la base d’hypothèses de marché, que nous voulons exploiter pour générer du rendement “, Georgina Taylor, Product Director de l’équipe Multi-Asset d’Invesco Ltd.

Une tendance = une opportunité

Pour l’investisseur lambda, certaines tendances évidentes peuvent aussi constituer de bonnes convictions d’investissement. On sait par exemple que la population tend à augmenter partout dans le monde, qu’elle vieillit, certainement en Europe, et qu’il existe une tendance à l’urbanisation. Au niveau macro-économique, on sait aussi que la croissance reprend lentement mais que l’inflation devrait rester limitée en Europe (c’est d’ailleurs l’un des objectifs de la BCE).

Bien sûr, toutes les hypothèses ne se valent pas.Au sein de l’ équipe, chacune d’entre elles est discutée et testée. Mais surtout, l’important est qu’elles fonctionnent bien ensemble pour atteindre une diversification optimale du portefeuille “. Pas question en effet de miser sur des hypothèses de marché qui vont engendrer le même type d’investissement et qui sont donc très fortement liées entre elles. Car en cas de retournement de tendance, le portefeuille subira le contrecoup de plein fouet sans qu’une autre ne vienne compenser cet impact.

Les informations et les opinions de Georgina Taylor datent d’août 2015 et peuvent être modifiées sans préavis.

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