Toussaint – Les fleuristes font grise mine

(Belga) Les fleuristes vendent de moins en moins de fleurs pour la Toussaint. Si le 1er novembre reste pour eux un “gros jour”, son rendement ne cesse de fondre. Cette tendance se confirme depuis plusieurs années dans le pays, selon l’Union royale des fleuristes de Belgique.

Pour le grossiste Multifleurs, basé à Ciney, les livraisons de fleurs pour la Toussaint sont en nette diminution depuis plusieurs années. “Les congés scolaires tombent au mauvais moment pour nous. Beaucoup de personnes sont parties en vacances et n’iront pas au cimetière jeudi”, regrette-t-on. “Nos ventes ont fortement diminué. On en parle souvent, mais la conjoncture économique n’est pas en notre faveur”, constate-t-on du côté de la boutique Fleuriste Charlier, située à proximité du cimetière d’Ixelles. Le fleuriste pointe également du doigt l’essor de l’incinération – qui concernerait désormais 6 cas sur 10 dans la capitale -, la diminution du temps des concessions dans les cimetières et un certain changement dans les mentalités. “Il y a un monde de différence. Les gens rendent moins visite à leurs morts. Et l’ancienne génération n’aurait jamais osé acheter des fleurs à la va-vite dans une station-service pour la Toussaint.” Même son de cloche du côté du Jardin Japonais, situé en face du cimetière de Molenbeek. “On vend beaucoup moins qu’avant”, admet sa gérante Michèle Wackenghom, en place depuis 25 ans. “Avant on n’arrivait pas à se reposer trois quarts d’heure sur la nuit qui précède la Toussaint”, se souvient-elle. Autre élément révélateur de l’impact de la conjoncture économique actuelle, la grande popularité des chrysanthèmes dits “pomponettes”, qui sont de loin les fleurs les plus vendues “car elles sont les moins chères”. Pour les chiffres d’affaire du grossiste et des deux commerçants, le 1er novembre s’apparente désormais à celui d’un “gros week-end”. (MUA)

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