Titres-repas – Sodexo “met en garde contre des effets collatéraux majeurs” en cas de suppression

(Belga) Sodexo, l’une des quatre entreprises actives dans le secteur des chèques-repas, met vendredi en garde les défenseurs de la suppression des titres-repas contre “des effets collatéraux majeurs”. Ainsi, la suppression du système impacterait certains secteurs économiques et fragiliserait cet avantage extra-légal, destiné aux salariés, indique vendredi Sodexo dans un communiqué.

Deux millions de salariés bénéficient actuellement des titres-repas en Belgique, permettant de dépenser 1,85 milliard d’euros dans les secteurs de l’alimentation et de la distribution, selon l’entreprise, qui estime que “la suppression des chèques-repas engendrerait une modification significative du comportement d’achat des salariés au détriment de l’économie belge”. D’après une étude réalisée en 2012 par le bureau Ispos auprès de 2.016 personnes, les dépenses des consommateurs pour des achats alimentaires en grandes surfaces passeraient en effet de 82,4% à 42,4% (-40%, soit 740 millions d’euros) en cas de conversion des chèques-repas en salaire net. Chez les petits commerçants, cette part passerait de 6,7% à 5,3% (-1,4%, soit 25,9 millions d’euros). Dans les points de petite restauration, ces dépenses passeraient de 6,6% à 3,1% (-3,5%, soit 64,75 millions d’euros). Enfin, dans les restaurants (en ce compris les chaînes), les dépenses passeraient de 4,3% à 2,3% (-2%, soit 37 millions d’euros). Selon cette étude, les salariés profiteraient de cet apport en net pour épargner 12,5% de leur salaire. Par ailleurs, ajoute Sodexo, les chèques-repas non utilisés par les salariés ne représentent qu’un taux de 0,35%, soit moins de un chèque-repas par an par travailleur. “L’introduction des chèques électroniques et l’extension d’utilisation de 3 à 12 mois devraient progressivement permettre de limiter cette non-utilisation”, conclut l’entreprise. En outre, l’option de transférer les chèques-repas par un montant net équivalent sur une fiche de salaire n’éliminerait pas la charge administrative pour l’employeur, d’après Sodexo. “En cas de conversion du montant des titres en un versement net sur la fiche de paie, le calcul des journées de travail prestées resterait d’application.” De plus, ce transfert “créerait de l’instabilité, dans la mesure où un passage au net pourrait faciliter des changements de régime fiscal: tant l’employeur que l’employé pourraient craindre qu’une conversion obligatoire du montant des titres en un versement net sur la fiche de paie ne constitue qu’une étape intermédiaire avant que cette somme ne rentre dans la base taxable. Cette conversion pourrait également créer un précédent pour d’autres avantages extra-légaux”, conclut Sodexo. (Belga)

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