Tessenderlo – Les syndicats, dépités, prévoient des actions

(Belga) Les syndicats ne cachent pas leur dépit, après l’annonce mercredi par la direction du groupe chimique Tessenderlo d’un plan susceptible de conduire à la suppression de 170 emplois sur son site de Ham (Limbourg). “Un bain de sang social, beaucoup plus grave que ce que nous avions craint”, dénonce Eddy Kellens au nom de la CSC.

La direction du groupe avait déjà annoncé l’arrêt, fin 2013, “principalement pour des raisons environnementales”, de la production de phosphates sur le site de Ham. Direction et syndicats avaient négocié longuement en mars pour parvenir à un accord prévoyant une sécurité d’emploi jusqu’à la fin 2014 ainsi que le passage de quelque 80 personnes de l’unité de phosphates vers l’unité de production d’engrais à base de sulfate de potassium qui, elle, poursuivra ses activités. Les autres travailleurs concernés devaient en principe quitter l’entreprise sans licenciement sec. “Qu’on nous annonce maintenant que 130 ouvriers et 40 employés doivent partir, c’est près du double de ce à quoi nous nous attendions”, réagit Eddy Kellens. “Nous devons attendre la réaction des travailleurs, qui sont en ce moment informés. Mais il est déjà clair qu’il y aura des actions”, prévoit le responsable syndical. Les syndicats se posent également des questions sur la sécurité au sein de l’usine chimique. “Si le nombre de travailleurs évoqué doit partir, il ne serait pas possible selon nous de réaliser la production restante dans des conditions de sécurité suffisantes. Cette usine ne pourrait simplement pas continuer à fonctionner”, estime Eddy Kellens. Le site de Tessenderlo Chemie Ham emploie 506 personnes. Au total, le groupe chimique occupe quelque 7.000 personnes dans le monde, pour un chiffre d’affaires de 2,1 milliards d’euros en 2012. (Belga)

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