2009, “annus horribilis” pour KBC : que lui réserve 2010 ?

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2009 fut la pire année de l’histoire de KBC. Et pour 2010, le bancassureur a fait part jeudi d’un “optimisme modéré”, à la faveur de la lente reprise économique en Belgique, ainsi qu’en Europe de l’Est. Jan Vanhevel, CEO de KBC, espère d’ailleurs boucler l’année avec un bénéfice.

Après une année 2009 qui fut la pire de son histoire, le bancassureur KBC a fait part jeudi d’un “optimisme modéré” pour l’année 2010, à la faveur de la lente reprise économique en Belgique, ainsi qu’en Europe de l’Est. Jan Vanhevel, CEO de KBC, espère d’ailleurs boucler l’année avec un bénéfice, ce qui pourrait conduire le groupe à verser à nouveau un dividende dès 2011, a-t-il confié jeudi lors d’une conférence de presse à Bruxelles.

L’année dernière, le bancassureur avait enregistré des pertes à hauteur de 2,46 milliards d’euros. Hors éléments exceptionnels, le résultat net s’était toutefois révélé positif, à 1,7 milliard d’euros.

La crise économique a surtout eu un impact sur le portefeuille de crédit, ce qui a conduit la banque à provisionner 1,9 milliard d’euros pour les pertes de crédit. “En Belgique, le coût du crédit est resté relativement bas, inférieur même à nos prévisions, mais c’est surtout en Europe centrale qu’il y a des problèmes”, a commenté de son côté Luc Philips, directeur financier de KBC. Celui-ci a notamment évoqué une “bulle” du crédit à la consommation en Pologne. Les activités en Irlande furent, en dépit d’importants amortissements de crédit, bénéficiaires à hauteur de 92 millions.

KBC s’attend à une amélioration du marché du crédit en 2010, surtout en fin d’année

Pour l’année 2010, KBC s’attend globalement à une amélioration du marché du crédit, surtout en fin d’année. 2009 fut une bonne année pour les revenus d’intérêt sur les dépôts et crédits de la banque, avec une hausse de 12 %, à 5,5 milliards d’euros : “C’est vraiment frappant, car les volumes tant des crédits que des dépôts ont baissé, respectivement de 4 % et 5 %”, a ajouté Luc Philips.

En matière d’assurances, KBC a enregistré une hausse de 11 % de ses revenus sur les primes d’assurances-vie, à 4,6 milliards d’euros. Les revenus sur les assurances-sinistre furent un peu plus faible (1,9 milliard) en raison d’un effet de taux de change.

Au second semestre de l’année écoulée, le désir des clients d’investir dans des actions et des fonds est reparti à la hausse. Une évolution qui n’a toutefois pas permis à la banque d’éviter une baisse de 11 % sur base annuelle de ses revenus de commissions.

Le private banking de KBC à vendre : les premières offres sont arrivées cette semaine

KBC est parvenu l’année dernière à réduire ses coûts de fonctionnement de 13 %. Jan Vanhevel prévoit néanmoins une hausse des dépenses en 2010, son groupe programmant notamment l’embauche de 500 collaborateurs.

Interrogé sur le plan de restructuration imposé par la Commission européenne, le patron du bancassureur a indiqué être “sur la voie”. KBC doit réduire en l’espace de cinq ans ses crédits à risque à hauteur de 39 milliards, dont 11,9 milliards ont déjà été réalisés en 2009. Quant à la vente d’une série d’activités du groupe, Jan Vanhevel a indiqué que des candidats s’étaient déjà manifestés. Quelques actifs (distributeur de crédits en Pologne, Peel Hunt, etc.) devraient être cédés cette année, soit plus rapidement que prévu. La branche européenne du private banking de la KBC a, elle, reçu cette semaine ses premières offres.

Interrogé par la presse sur le remboursement de l’aide de l’Etat reçue au plus fort de la crise financière, Jan Vanhevel a indiqué jeudi qu’aucune discussion n’était menée pour l’heure avec le gouvernement : “Mais si les autorités veulent en discuter, nous sommes bien évidemment prêts à en parler.”

Trends.be, avec Belga

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