Malaysia Airlines déjà confrontée à des difficultés économiques avant le crash

© Belga

Deux catastrophes en quelques mois de temps pourraient définitivement avoir raison de la compagnie Malaysia Airlines, qui faisait déjà face à des difficultés financières avant le crash de jeudi après-midi en Ukraine.

Malaysia Airlines n’a pas affiché de bénéfices ces deux dernières années malgré une réorganisation de ses plans de vols et de son personnel. L’an dernier, la compagnie malaisienne a noté une perte nette de 1,17 milliard de ringgit (272 millions d’euros), près de trois fois plus qu’en 2012 lorsqu’elle était dans le rouge de 433 millions de ringgit.

La compagnie, détenue en majeure partie par l’État, fait face à une hausse des prix du carburant et voit ses clients lui préférer des compagnies à moindres coûts comme AirAsia et l’indonésienne LionAir. Au premier trimestre de cette année, Malaysia Airlines a déjà fait état d’une perte de 443 millions de ringgit. La société a pointé l'”impact dramatique” de la disparition en mars du vol MH370 au-dessus de l’océan Indien. De nombreux Chinois ont, dans la foulée de ce premier drame, tourné le dos à la compagnie.

L’entreprise n’a par ailleurs pas fini de subir les conséquences financières de cet appareil disparu. En effet, elle devra un jour prendre à son compte une partie des frais liés aux recherches de l’épave. D’importants moyens ont été déployés jusqu’ici, sans résultat à la clé mais avec de lourdes conséquences attendues pour les caisses de la compagnie, étant donné notamment les technologies de pointe utilisées. Un montant de plusieurs dizaines de millions d’euros est déjà évoqué. Le bout du tunnel s’est considérablement éloigné jeudi après-midi pour Malaysia Airlines après qu’un second vol de la compagnie a été victime d’une catastrophe. Même si l’origine de celle-ci reste inconnue aujourd’hui, la réputation de la compagnie ne va pas en ressortir grandie. Des analystes du secteur aérien se demandaient déjà il y a un mois si la compagnie pourrait poursuivre sa route de manière autonome. Son partenaire Etihad Airways, d’Abu Dhabi, avait alors été cité comme potentiel créancier.

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