Paul Krugman: “La Belgique s’en sort mieux grâce à son immobilité politique”
Selon le prix Nobel d’économie Paul Krugman, la Belgique s’en sort mieux que les Pays-Bas. Il explique cette situation par notre immobilisme politique qui empêche notre pays de prendre d’importantes mesures d’économie.
Krugman, qui est professeur à l’université de Princeton, au New Jersey, et chroniqueur au New York Times, affirme cette thèse sur son blog. Il réagit à la montée du PVV (Parti pour la liberté) de Geert Wilders et du SP (Parti socialiste) aux Pays-Bas : ce sont des “partis extrémistes” alimentés par une économie politique néfaste d’austérité.
“Cela ne fonctionne pas ” écrit Krugman. “Cette politique mène à une population frustrée qui ne trouve plus de “politiques respectables” prêts à aller à l’encontre de la pensée unitaire dominante.
Politique d’austérité Lorsque Krugman compare les principaux indicateurs économiques, il constate que la Belgique ne s’en tire pas plus mal que les Pays-Bas sans politique d’austérité soutenue. La Belgique paie un peu plus d’intérêts sur ses obligations d’état, mais dans notre pays le chômage a beaucoup moins augmenté depuis la crise (0,5 pour cent contre 2,7 pour cent aux Pays-Bas).
Krugman qualifie la Belgique de “pays à la politique dysfonctionnelle notoire” où les politiques parlent littéralement plusieurs langues. Mais il estime que dans ce cas-ci c’est une bonne chose : “En général, il est difficile de se défaire de l’impression que la Belgique est mieux servie par la paralysie politique que les Pays-Bas avec sa détermination unanime à faire exactement ce qu’il ne faut pas.”
En revanche, le gagnant du prix Nobel ne mentionne nulle part la N-VA, qui tout comme le PVV et le SP aux Pays-Bas, doit également son succès à la crise.
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