USA: la politique monétaire n’est pas la “panacée”

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La politique monétaire n’est pas “la panacée” pour soutenir l’activité économique, a estimé mardi la présidente de la Réserve fédérale américaine (Fed) Janet Yellen, invitant le Congrès américain à passer à son tour à l’action.

“Nous essayons de faire ce que nous pouvons avec la politique monétaire pour soutenir une reprise économique plus rapide” mais “la politique monétaire n’est pas la panacée”, a déclaré Mme Yellen lors d’une audition devant une commission des finances du Congrès.

Depuis 2008, la Fed a mis en place un vaste plan de soutien monétaire pour contrer les effets de la crise financière aux Etats-Unis. “Je pense qu’il est tout à fait opportun pour le Congrès d’envisager d’autres mesures” pour faire baisser le chômage, a déclaré Mme Yellen ajoutant que les difficultés économiques avaient “conduit à une croissance quasi-nulle des salaires” pour les revenus faibles et moyens. “Nous avons observé une augmentation des inégalités”, a ajouté Mme Yellen, insistant sur la nécessité d’améliorer la formation.

Pour sa première déclaration publique en tant que présidente de la Fed, Mme Yellen a ainsi encouragé le Congrès à prendre des mesures soutenant des projets d’infrastructure pour stimuler l’emploi. Intronisée début février, Mme Yellen a aussi insisté sur le fait qu’au-delà du simple indicateur du taux de chômage, les autres indices de l’emploi (taux de participation, chômage de longue durée, temps partiel) montraient “que le marché de l’emploi n’était pas de retour” à sa situation normale.

“Les mesures plus larges du marché de l’emploi sont bien plus élevées que le taux de chômage”, a-t-elle affirmé. Une part significative de la réduction de la participation de la population à la force de travail est “cyclique”, selon Mme Yellen qui a mentionné la génération des baby-boomers partant à la retraite parfois plus tôt que prévu faute de retrouver un emploi.

Elle s’est dit elle-même surprise par les chiffres décevants des créations d’emplois en décembre et janvier. “Mais il ne faut pas en tirer de conclusions hâtives” estimant que les conditions hivernales exceptionnelles avaient joué un rôle dans le rythme timide des embauches.

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