“Ce n’est pas une crise, c’est une escroquerie !”

© Reuters

Des milliers d’Espagnols furieux ont manifesté dans les rues des grandes villes ibères samedi. Dans leur collimateur : les banques accusées de “graves abus” permis par “une politique d’ultra-protection du secteur financier”.

Aux cris de “Ce n’est pas une crise, c’est une escroquerie !”, plusieurs milliers de personnes ont manifesté samedi à Madrid et dans une dizaine de villes d’Espagne contre les “crédits pourris” et les “graves abus des banques”.

Plus de 30.000 personnes ont participé à ces marches, selon l’association des usagers bancaires (Adicae), à Madrid, Barcelone, Bilbao, Saragosse, Cáceres, Vigo, Alicante, Corogne, Seville ou encore Valladolid.

“Mains en l’air, c’est un vol !”

“Mains en l’air, c’est un vol !”, scandaient des manifestants venus défiler en famille dans la capitale, aux sons des sifflets et des tambours, sous les fenêtres de la banque d’Espagne et d’autres banques.

Même slogan à Barcelone, où des centaines de personnes, en majorité des retraités, étaient venues dénoncer les “produits toxiques” qui leur ont été conseillés et qui ont avalé leurs économies avec la crise. “Nous vous avons fait confiance et vous nous laissez tomber”, proclamait une banderole en tête de cortège.

Vers la fin des “taux planchers” ?

L’Adicae dénonce “les graves abus des banques” permis par “une politique d’ultra-protection du secteur financier”, et demande notamment la suppression des “taux planchers” prévus dans de nombreux crédits et qui obligent les emprunteurs à payer des intérêts à des taux nettement supérieurs à ceux du marché actuel.

L’Espagne souffre de la crise depuis l’éclatement de la bulle immobilière en 2008 et le secteur bancaire, qui a prêté à tout va, a accumulé plus de 135 milliards d’euros de créances douteuses, principalement des crédits immobiliers susceptibles de ne pas être remboursés.

Trends.be, avec Belga

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