L’inflation : “la crise énergétique devient une crise alimentaire”

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Les derniers chiffres d’inflation tombés ce lundi sont un peu rassurants : ils témoignent en tout cas d’un sensible refroidissement du côté des prix. La situation n’est plus brûlante. Mais elle reste toujours chaude.

La hausse des prix à la consommation a atteint 8,05% sur un an. C’est beaucoup, mais moins que les mois précédents : l’inflation s’affichait à 10,35% en décembre, 10,63% en novembre et 12,27% en octobre, où elle avait atteint un sommet historique.

Cet apaisement est dû au calme relatif qui est revenu sur le marché de l’énergie. Le prix du gaz pour les ménages est ainsi 7% moins élevé qu’il y a un an. Il est même près de 37% plus bas qu’en octobre. De même, le prix de l’électricité n’est que 2,8% plus cher qu’en janvier 2022.

Mais le tableau est loin d’être idyllique. Comme le fait remarquer Stijn Baert (professeur d’économie à l’UGent) sur Twitter, : “ce qui est inquiétant, c’est que les prix des denrées alimentaires ne sont toujours pas maîtrisés. (…) Les prix alimentaires sont maintenant 15,6 % plus chers qu’il y a un an”. Et Stijn Baert pointe des “aberrations”, comme dans les produits laitiers et les oeufs (en hausse de 27,6 % sur un an) ; les huiles et les graisses (+ 36,9 %) et les légumes (+20,8 %).

“La crise énergétique semble être devenue une crise alimentaire”, conclut l’économiste.

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