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Google mon ami! Mais mon “ennemi” aussi…

Au fil du temps, Google (avec son petit rectangle blanc qui ne demande qu’à être rempli avec toutes nos questions) est devenu notre meilleur ami. Et également notre meilleur ennemi car il sait beaucoup de choses sur nous au travers de nos recherches… Après avoir conquis les esprits, les dirigeants de Google ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin ; les voilà qui veulent s’attaquer au corps humain !

On savait déjà que Google avait investi dans une société dont l’ambition avouée est de faire reculer l’âge de la mort. Mais une nouvelle initiative prise par le groupe montre que Google est également à l’origine d’une gigantesque étude visant à dresser le portrait moléculaire d’un corps humain en parfaite santé. Aux dires des scientifiques embauchés par Google, “cela a l’air contre-intuitif de s’intéresser à des corps en bonne santé, mais cette gigantesque étude pourrait donner des indications sur les raisons pour lesquelles un corps humain reste en bonne santé ou tombe malade” peut-on lire dans le journal Le Monde.

Pour arriver à dresser ce portrait moléculaire d’un corps en bonne santé, des centaines de personnes volontaires fourniront aux scientifiques des échantillons d’urine, de sang, de salive, de larmes… Sans oublier que, selon le Wall Street Journal, les scientifiques détachés par Google collecteront également le génome complet des participants et l’historique génétique de leurs parents. L’objectif derrière la récolte de toutes ces informations, c’est de créer une sorte “d’empreinte biochimique” des personnes en bonne santé. C’est à partir de cette empreinte que Google espère “identifier la moindre variation pouvant indiquer des risques de maladie” précise Le Monde.

Comme toujours dans le cas de Google, l’objectif est louable. Mais reste que cette constitution d’une base de données sur l’être humain suscite déjà des interrogations : quel sera l’usage final de ces données ? Seront-elles vraiment “anonymisées” ? Feront-elles l’objet d’un marchandage ? Les entreprises d’assurances, pour ne citer qu’elles, sont-elles prêtes à payer pour avoir ces données ? Car avec ce genre de d’informations, les assureurs pourraient diminuer leurs risques et donc leurs coûts.

Comme je le répète souvent, la révolution numérique est porteuse d’immenses espoirs, mais gare au prix à payer, qui est celui d’une disparition de notre vie privée. Demain, il faudra payer pour rester anonyme et comme le disait l’ancien patron de Google, si vous refusez la transparence, c’est que vous avez quelque chose à cacher.

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