Abe promet un plan de relance économique pour le Japon

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Le Premier ministre japonais Shinzo Abe, dont le parti a remporté haut la main les élections législatives de dimanche, a promis lundi un nouveau plan de stimulation de l’activité dont le contenu devrait être arrêté sous peu.

“Nous allons préparer des mesures de soutien économique d’ici à la fin de l’année”, a expliqué M. Abe lors d’une conférence de presse, sans donner plus de détails. Le Parti Libéral Démocrate (PLD), formation de droite qu’il dirige, a gagné 291 des 475 sièges de la chambre basse, dissoute en novembre par le Premier ministre se disant désireux d’interroger le peuple, par des élections anticipées, sur sa politique économique “abenomics”. La coalition PLD/Nouveau Komeito (formation alliée centriste) contrôle au total 326 sièges, soit plus des deux tiers des députés, ce qui lui permet de faire passer une loi même en cas d’opposition du Sénat.

“Le soutien fort du public me pousse à suivre le chemin choisi, en marchant tout droit”, a déclaré M. Abe, répétant “qu’il n’y avait de toute façon pas d’autre voie”. Il a rappelé que, lorsqu’il est revenu au pouvoir il y a deux ans, “régnait une ambiance sombre et lourde, qui n’est désormais plus” grâce à sa politique économique.

“La fuite des entreprises sur fond de yen fort, tout cela a été changé, nous avons augmenté les emplois”, s’est félicité M. Abe, tout en reconnaissant qu’il y a “encore des difficultés et des problèmes devant nous”.

Le chef du gouvernement, qui devrait être reconduit dans cette fonction le 24 décembre, avait lancé sa stratégie économique à son arrivée en décembre 2012. C’est cette “politique à trois flèches” (largesses budgétaires, souplesse monétaire, réformes structurelles) qu’il entend “poursuivre avec fermeté”, en requérant le concours des forces vives de la nation.

Il a notamment indiqué lundi qu’il allait demander au patronat de faire un geste salarial pour que le pouvoir d’achat des foyers augmente suffisamment avant que ne soit de nouveau augmentée la taxe sur la consommation en avril 2017.

La première hausse de cet impôt indirect, intervenue en avril dernier, a cassé la reprise amorcée et fait replonger le pays en récession. D’où le choix de M. Abe de différer de dix-huit mois la seconde, initialement prévue en octobre 2015. C’est cette décision qui, a-t-il rappelé lundi, l’a incité à convoquer des élections anticipées, pour faire valider par le suffrage populaire la direction prise et passer à une seconde phase qui doit garantir “avec certitude la fin de la déflation” et l’entrée dans un cercle vertueux de hausse des salaires, de consommation, d’ investissements industriels et d’accroissement de la production.

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