MyFerryLink plombe encore les comptes d’Eurotunnel

Eurotunnel a dévoilé mardi des résultats de nouveau dans le rouge au premier semestre, lestés par la compagnie de ferries trans-Manche MyFerryLink, mais l’exploitant du tunnel sous la Manche maintient ses objectifs financiers pour l’année.

Sur les six premiers mois de 2014, le groupe affiche une perte nette d’ensemble de 11 millions d’euros, réduite de plus d’un tiers par rapport à celle de la même période de l’an passé. Il chiffre la perte nette de MyFerryLink à 14 millions. La marge d’exploitation (Ebitda) du groupe, indicateur privilégié par la société, s’affiche en hausse de 8,5%, à 216 millions d’euros. Ce qui a permis au PDG du groupe, Jacques Gounon, de confirmer l’objectif de 460 millions d’euros d’Ebitda pour l’ensemble de l’exercice 2014, et 500 millions pour 2015.

Le chiffre d’affaires est en hausse de près de 10%, à 559 millions d’euros. Le chiffre d’affaires des navettes, les trains qui transportent des voitures et camions sous le tunnel, a augmenté de 7,2%, à 236,9 millions d’euros. Celui issu de l’utilisation du tunnel par les trains Eurostar et de fret est en hausse de 5,7% (149,1 millions d’euros). La filiale de fret ferroviaire Europorte connaît une croissance de 13,4% (126,9 millions d’euros).

Quant à MyFerryLink, ex-SeaFrance dont Eurotunnel avait racheté les bateaux et qu’il loue à la nouvelle compagnie, elle voit son chiffre d’affaires croître de 30%, à 39,1 millions d’euros.

Néanmoins, son avenir reste sombre, après la confirmation par l’autorité britannique de la concurrence et des marchés (CMA) de l’interdiction d’assurer les liaisons transmanche depuis le port de Douvres. MyFerryLink entend faire appel de cette décision mais craint que cette procédure ne soit pas suspensive et entraîne donc la cessation de son activité à la fin de l’année, selon Jacques Gounon.

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