Un juge américain appelle l’Argentine et les fonds “vautours” à continuer à négocier

© Reuters

Le juge fédéral américain Thomas Griesa a ordonné vendredi à l’Argentine et à deux de ses créanciers de continuer à chercher une solution au litige les opposant qui a abouti à un défaut de paiement partiel du pays.

“Nous nous remettons au travail”, a souligné le juge Griesa, lors d’une audience à New York qu’il a convoquée deux jours après l’échec des négociations entre Buenos Aires et deux fonds spéculatifs américains. Le juge a par ailleurs rejeté une demande des avocats de l’Argentine de trouver un remplaçant au médiateur nommé par la justice, Daniel Pollack, Buenos Aires estimant ne plus avoir confiance en son rôle après l’échec des négociations mercredi.

“Il faut arrêter avec toute idée de perte de confiance. Ce en quoi l’on peut avoir confiance c’est dans des propositions, des recommandations. C’est ce qui importe”, a affirmé le juge lors de l’audience qui a duré un peu moins d’une heure et au cours de laquelle aucune décision n’a été prise concernant les 539 millions de dollars dus aux créanciers restructurés de l’Argentine, versés par Buenos Aires le 26 juin.

Cette somme est bloquée dans une banque américaine car la justice américaine a ordonné à l’Argentine de régler sa dette aux fonds “vautours” avant de procéder à tout remboursement de dette auprès des autres créanciers. C’est le non-paiement au 30 juillet de ces 539 millions qui a valu à l’Argentine d’être déclarée en “défaut de paiement partiel”.

L’Argentine avait lancé mercredi et jeudi de lourdes accusations contre le juge Thomas Griesa et le médiateur Pollack nommé par ce dernier, et plus généralement mis en cause l’indépendance de la justice américaine, accusée par Buenos Aires de bienveillance vis-à-vis des fonds “vautours” NML et Aurelius.

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