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La solution macabre d’une businesswoman pour réussir sa vie

Je vous ai parlé hier de ce fameux sondage sur l’argent. Et si j’en reparle, c’est parce que ce thème de l’argent suscite toujours les mêmes interrogations, notamment sur le fait que la course à l’argent nous empêche souvent de nous occuper de nous-mêmes.

Le sondage en question montrait qu’on était considéré comme “riche” à partir de 5000 euros nets par mois et une fois qu’on avait un patrimoine de 500.000 euros. Les vrais riches qui lisent cette chronique souriront évidemment à l’énoncé de tels montants.

Ce thème de l’argent suscite toujours les mêmes interrogations, notamment sur le fait que la course à l’argent nous empêche bien souvent de nous occuper de nous-mêmes. Mais comme le fait remarquer très justement la femme d’affaires américaine Arianna Huffington (1) – qui a tellement bien réussi sa vie sur le plan de l’argent et du pouvoir qu’elle a failli la perdre – réussir sa vie consiste à régler sa vie en pensant à nos… éloges funèbres. Oui, vous avez bien lu, à nos éloges funèbres.

Pensez aux éloges funèbres que vous avez déjà entendus. Comme le fait remarquer Arianna Huffington, vous n’entendrez jamais des propos du genre: “la grande réussite de sa vie a été sa nomination au poste de directeur”, ou “il a multiplié plusieurs fois la part de marché de sa société durant le temps où il était en fonction”, ou encore “elle n’arrêtait jamais de travailler et elle ne quittait jamais son bureau pour déjeuner. Jamais”, voire même “elle n’avait pas de vrais amis, mais elle avait six cents amis sur Facebook et répondait tous les soirs à ses emails”.

‘Pourquoi accordons-nous autant de notre temps limité sur cette Terre à des activités que nos oraisons funèbres ne mentionneront jamais ?’

En fait, les éloges funèbres parlent toujours d’autre chose, de que ce nous avons donné aux autres, de nos petites attentions, de nos passions privées, de nos éclats de rire. Bref, vous l’avez compris, nos éloges funèbres n’ont rien à voir avec nos CV. Nos éloges funèbres se focalisent sur notre sagesse, notre courage ou nos qualités morales. Pourtant, comme le faisait également remarquer David Brooks, éditorialiste au New York Times, “nous consacrons beaucoup de temps et d’énergie à remplir notre CV, un CV qui perd toute sa valeur le jour de notre mort.”

En réalité, à force de courir après des chimères, à force de laisser nos obligations professionnelles nous submerger, à force de laisser la technologie nous rendre prisonnier, nous finissons par oublier les choses qui nous nourrissent vraiment. Or, un éloge funèbre est au final la première réflexion sur ce qu’a été notre existence. C’est ainsi qu’on se souviendra de nous et que nous continuerons à vivre dans le coeur des autres. La vraie question posée par cette rescapée de la mort qu’est Arianna Huffington, c’est: “sachant cela, pourquoi accordons-nous une fraction aussi importante de notre temps limité sur cette Terre à toutes ces activités que nos oraisons funèbres ne mentionneront jamais ?”. Pour cette femme d’affaires, la solution est simple, à côté de l’argent et du pouvoir, il faut laisser une place importante à la sagesse, et surtout, toujours garder présent à l’esprit notre futur éloge funèbre !

(1)S’épanouir, réussir sans défaillir, Editions Fayard

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