Les green bonds pour une relance plus verte

Le marché des obligations vertes – destinées à financer des projets en faveur de l’environnement et du climat – connaît une formidable expansion ces dernières années. Une croissance amenée à se poursuivre, le marché s’ouvrant à d’autres émetteurs et investisseurs.

Depuis 2013, le marché des obligations vertes (Green Bonds) progresse chaque année de manière significative. En 2016, le marché était évalué à plus de 90 milliards de dollars, soit une augmentation de 120 % par rapport à l’année précédente. Et l’agence de notation Moody’s prévoit que son montant dépassera les 200 milliards de dollars d’ici à la fin de 2017.

De nouveaux émetteurs

Frédéric Samama, Directeur Adjoint du pôle clients institutionnels chez Amundi
Frédéric Samama, Directeur Adjoint du pôle clients institutionnels chez Amundi

“La première vague d’obligations vertes a été émise il y a dix ans, avec des initiatives comme celles de la Banque mondiale et de la Banque européenne d’investissement”, explique Frédéric Samama, Directeur Adjoint du pôle clients institutionnels chez Amundi, leader européen de la gestion d’actifs. “En mars 2013, le monde des entreprises au sens large a commencé à s’y intéresser après la première émission d’obligations vertes d’un montant de 1 milliard de dollars par l’International Finance Corporation (IFC), vendues en moins d’une heure. Les grandes entreprises comme Apple, qui a émis son premier emprunt vert d’1,5 milliard de dollars en février 2016, ont soutenu la croissance du marché”.

Le Green Cornerstone

Marie-Anne Allier, Directeur Adjoint des métiers taux et crédit chez Amundi
Marie-Anne Allier, Directeur Adjoint des métiers taux et crédit chez Amundi

“Les pays en voie de développement et les entreprises des marchés émergents manquaient toutefois à l’appel ” souligne Marie-Anne Allier, Directeur Adjoint des métiers taux et crédit chez Amundi. En avril dernier, Amundi a dès lors lancé un fonds d’obligations vertes de 2 milliards de dollars destiné aux pays émergents, avec un investissement de 325 millions de dollars de l’IFC. Baptisé “Green Cornerstone Bond Fund”1, le fonds investit dans des obligations vertes émises par les banques situées en Afrique, au Moyen-Orient, en Amérique latine, en Europe de l’Est et en Asie centrale.

“Ce n’est qu’en impliquant les pays émergents que l’on peut espérer résoudre le problème du changement climatique”, poursuit Marie-Anne Allier. “Ces obligations vertes trouvent toute leur utilité dans les marchés émergents. Elles contribuent vraiment à financer des projets environnementaux importants.”

Ce n’est qu’en impliquant les pays émergents que l’on peut espérer résoudre le problème du changement climatique

Une obligation comme une autre

À mesure que le marché des obligations vertes se développe, elles deviennent un outil d’investissement reconnu et classique : “Une obligation verte est une obligation comme les autres. Il y a une société émettrice, le risque est ainsi le même que celui de toute obligation. À l’avenir, les investisseurs choisiront une obligation verte en raison de sa volatilité, de son rendement, de son spread, de son risque”, poursuit Marie-Anne Allier.

Les obligations vertes sont également un bon indicateur de la manière dont une entreprise se positionne face à l’économie verte et constituent, par conséquent, pour un nombre croissant d’investisseurs, un facteur de différence entre les entreprises d’un même secteur, qu’il s’agisse d’automobiles, de pétrole, de gaz ou de technologie. “Certaines font figure de pionnières, d’autres sont à la traîne. Le marché des obligations vertes pourrait dès lors être un bon moyen de passer son portefeuille au crible”, conclut Frédéric Samama.

Des engagements internationaux

Alors que le secteur n’a pas encore atteint son niveau de maturité, comme en témoigne le fait qu’il n’y a pas encore de définition de ce qui constitue un projet “vert”, la problématique du changement climatique est désormais au coeur du débat politique et sociétal.

Des progrès ont été réalisés à l’échelle mondiale : outre l’adoption de l’Accord de Paris sur le climat en décembre 2015, la Coalition pour la Décarbonisation des Portefeuilles a été créée en 2014 en vue de promouvoir le rôle des investisseurs dans l’atténuation des effets du changement climatique, et sa mission a été renforcée par la signature de l’Engagement de Montréal sur le Carbone (Montreal Carbon Pledge) en septembre 2014. En parallèle, on assiste à l’émergence de nouveaux acteurs – les Chinois, des investisseurs institutionnels et même le Pape. De quoi limiter grandement l’impact négatif du président climato-sceptique des États unis, Donald Trump, les États-Unis ayant toujours été à la traîne par rapport à l’Europe et aux pays émergents sur cette question.

(1) Le fonds n’offre pas de garantie de performance et présente un risque de perte en capital.

Données au 31/05/2017, source : Amundi.

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