Un célèbre financier perd un milliard de dollars en 24 heures

Bill Ackman © Reuters

Le financier et très remuant investisseur américain Bill Ackman a perdu mardi un milliard de dollars dans l’effondrement boursier du laboratoire pharmaceutique canadien Valeant dont il est un des principaux actionnaires.

M. Ackman, une des figures les plus emblématiques de Wall Street, détenait 9% du groupe canadien via son fonds Pershing Square, selon des documents boursiers en date du 9 mars. Cette participation, qui équivaut à près de 31 millions de titres Valeant, a perdu près de la moitié de sa valeur en 24 heures seulement.

Lundi, elle valait un peu plus de 2,12 milliards de dollars à la clôture de la Bourse de New York où le titre avait terminé à 69,04 dollars. Mais le plongeon de plus de 47% de l’action Valeant mardi a changé la donne, et la part de 9% de M. Ackman ne valait plus qu’un peu plus de 1,12 milliard de dollars.

Plongé dans la tourmente depuis l’été dernier avec les suspicions de manipulation comptable suite à des ventes de médicaments comptabilisées par son ancien distributeur américain Philidor alors que ces médicaments étaient simplement livrés, Valeant a une nouvelle fois inquiété les investisseurs mardi en reconnaissant que le pire était peut être à venir.

Toujours en attente de boucler ses comptes 2015, le laboratoire a fait état d’une perte de 336 millions de dollars au dernier trimestre l’an dernier, sous les attentes des analystes. Mais plus inquiétant, le groupe a nettement revu à la baisse ses perspectives pour l’exercice en cours, perspectives qu’il venait trois mois plus tôt de relever.

Ces décisions n’ont pas beaucoup ébranlé la confiance de M. Ackman en la capacité du groupe et de ses dirigeants à retourner la situation. “Nous allons jouer un rôle plus proactif au sein de l’entreprise pour maximiser la valeur de notre investissement”, promet-il dans un courrier aux régulateurs, ajoutant être persuadé que les activités franchisées de Valeant valent beaucoup plus que ce que leur prêtent les investisseurs.

Rompant avec la tradition des investisseurs activistes d’engager un bras de fer avec les directions des groupes dans lesquels ils investissent, Bill Ackman a toujours apporté son soutien au directeur général de Valeant Michael Pearson, qui a fait du laboratoire canadien un des géants de la pharmacie en à peine une décennie à coups de fusions-acquisitions.

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