Syrie et Afrique du Nord inquiètent les décideurs pour 2014

(Belga) La guerre en Syrie et la polarisation des sociétés en Afrique du nord figurent en tête des préoccupations des décideurs pour 2014, devant l’écart entre riches et pauvres et le chômage structurel, selon une étude publiée vendredi par le Forum économique mondial (WEF).

“Il y a maintenant un consensus croissant selon lequel la région (Mena, Proche-Orient et Afrique du Nord) est à l’orée d’une période d’incertitude croissance, aux racines ancrées dans la polarisation de la société”, selon le rapport, basé sur un sondage organisé par le WEF auprès de plus de 1.500 experts. L’étude “révèle que les experts dans le monde entier considèrent l’accroissement des tensions sociétales au Moyen-Orient et en Afrique du Nord comme le plus grand défi pour le monde en 2014”. Elle affirme que la “fracture la plus visible est celle entre ceux qui veulent qu’un Islam politique joue un rôle public et ceux qui veulent une séparation de la religion et du gouvernement”. Suivent les deux grands défis économiques: l’écart entre les revenus avec ses répercussions sur la santé, l’éducation et la mobilité sociale dans toutes les régions du monde, ainsi que le chômage structurel persistant. “L’économie mondiale est peut-être en train de se remettre de la récession, mais le sondage indique qu’il y a beaucoup d’efforts à entreprendre pour que le monde puisse retrouver une base durable tant sur le plan économique, politique qu’environnemental”, souligne Martina Gmür, une responsable du WEF, citée dans un communiqué. “Le fossé entre les riches et les pauvres devient de plus en plus extrême et tandis que l’écart de revenus renforce les inégalités en matière de richesse, l’éducation, la santé et la mobilité sociale sont toutes menacées”, souligne le rapport. Et, prévient-il, “pour contrecarrer cette inégalité de revenus, il est essentiel de s’attaquer à la pauvreté d’une façon globale pour avoir un impact à long-terme”. L’étude met également en garde contre les conséquences pernicieuses du chômage: “une génération qui commence sa carrière dans un désespoir complet sera plus enclin aux politiques populistes” alors que “l’ampleur de la récession mondiale et le rythme du rétablissement ont laissé des cicatrices profondes, spécialement parmi la jeunesse”. D’autres préoccupations, comme l’inaction par rapport aux changements climatiques, l’importance croissante des “mégavilles” ou le manque de valeurs au niveau du leadership, ont été relevées par les experts. (Belga)

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