Jeunes talents et artistes réputés repoussent les limites

Mexico-Stad: het Ballet van San Francisco (met onder andere protegé Myles Thatcher) op de slotceremonie van de cyclus 2014-2015 van het Rolex Mentor & Protégé Arts Initiative.

Le cycle 2014-2015 du Rolex Mentor & Protégé Arts Initiative, dans lequel de jeunes talents sont associés à des artistes réputés vient de s’achever. Trends Style a assisté au gala de clôture au Centro Cultural del Bosque, le plus grand centre culturel du Mexique.

Comptant parmi les plus grandes mégalopoles du monde, Mexico City (quelque 23 millions d’habitants) bouillonne d’énergie, y compris en matière culturelle. C’est au coeur de cette scène foisonnante – précisément au Centro Cultural del Bosque, le plus grand centre culturel du Mexique – que s’est clôturé le cycle 2014-2015 du Programme Rolex de Mentorat Artistique. Rebecca Irvin, Directrice des programmes philanthropiques de Rolex : ” Le dynamisme culturel de Mexico fait de cette ville le lieu idéal pour le premier événement organisé en Amérique latine par ce programme. Nous avons reçu un accueil extrêmement positif pour l’organisation de cette manifestation et sommes ravis qu’elle constitue l’occasion pour de nombreux artistes, mexicains et internationaux, de se rencontrer. En tant que société s’investissant dans les arts, nous voulons aussi encourager les échanges entre les cultures. ” C’est donc une communauté exceptionnelle d’artistes qui s’est trouvée réunie le week-end des 5 et 6 décembre derniers, pour cette grand-messe de l’art et de la culture.

Rolex a toujours voulu soutenir des gens visionnaires dans nombre de disciplines.

C’est en 2002 que la prestigieuse marque de haute horlogerie a créé ce programme biennal, unique en son genre. Le Rolex Mentor & Protégé Arts Initiative incarne la philosophie et les valeurs du label dans une dimension internationale mais aussi intergénérationnelle. Philosophie qui place la qualité, le savoir-faire et l’excellence individuelle au coeur de son esprit d’entreprise. L’esprit Rolex, en somme… soit celui d’une société réputée pour ses multiples innovations horlogères – lesquelles l’ont érigée en véritable symbole d’excellence – et qui s’est toujours associée historiquement à des personnalités marquantes, signifiant par là sa démarche de soutenir des hommes et des femmes visionnaires dans un large éventail de disciplines. Le Rolex Institute a pour vocation d’incarner cette dimension, en chapeautant les programmes philanthropiques et les projets éducatifs de la marque, selon une mission bien définie : encourager l’excellence et apporter ainsi une contribution significative à la société en général. Ses activités sont dirigées par une équipe basée au siège de Rolex à Genève. C’est dans la foulée de l’un des programmes, les Prix Rolex à l’esprit d’entreprise, lancé en 1976 et soutenant des projets novateurs en matière de sciences (appliquées), de santé, de découvertes et de patrimoine environnemental et culturel – que l’ambition d’élargir cette action philanthropique aux arts et à la culture a vu le jour, sous la forme d’un programme spécifique.

Jeunes talents et artistes réputés repoussent les limites

Le principe du Rolex Mentor & Protégé Arts Initiative ? Associer, pour une année de collaboration, de jeunes talents prometteurs à des artistes de renommée mondiale dans sept disciplines différentes. L’objectif ? Perpétuer le patrimoine artistique par-delà les générations, les continents et les cultures. Rebecca Irvin : ” Nous voulions contribuer à la création d’un patrimoine artistique accordant une place importante à la génération montante. ” Au début de chaque nouveau cycle, un conseil réunissant des artistes et professionnels du monde des arts est chargé de proposer des mentors potentiels pour chaque discipline. Une fois les mentors confirmés, Rolex établit avec eux le profil du protégé avec lequel ils aimeraient travailler. Sept comités de sélection – un par discipline – sont alors constitués qui, aidés de leurs réseaux de contacts dans le monde entier, identifient des jeunes artistes potentiels. Ces comités travaillent dans l’anonymat pour garantir l’impartialité du processus et aucune candidature directe n’est acceptée. Chacun d’eux recommande ensuite un certain nombre de protégés potentiels, lesquels sont alors invités par Rolex à se porter candidats. Après étude de ces candidatures, les comités proposent trois ou quatre finalistes. C’est aux mentors que revient le choix final de leur protégé, au terme d’une rencontre organisée par Rolex. L’aventure peut commencer.

La création d’une pièce horlogère nécessite du temps, et c’est aussi avec celui-ci que l’artiste apprend à maîtriser son art.

Les règles du mentorat sont clairement définies : mentor et protégé doivent passer au minimum 6 semaines ensemble sur l’année – à eux d’en définir le cadre et les modalités. Ils décident ensemble des lieux et des dates de leurs rencontres, c’est donc selon la concordance qui s’établit entre eux que leurs échanges prennent forme. Il n’est du reste pas rare que le temps passé ensemble dépasse le timing imparti, ou qu’un protégé vienne séjourner dans le pays de son mentor… Car finalement, c’est bien de cela qu’il s’agit : de temps. Lequel est créateur de valeur. Un fil conducteur en lien direct avec le coeur de métier de Rolex. La création d’une pièce horlogère nécessite du temps, et c’est aussi avec celui-ci que l’artiste apprend à maîtriser son art. Les montres Rolex, reconnues pour leur fiabilité, sont un symbole de cette perfection mûrie par le temps…

LE MENTOR, FIGURE BIENVEILLANTE

Le terme ‘mentorat trouve son origine dans la mythologie grecque : en partance pour la guerre de Troie, Ulysse, roi d’Ithaque, fait appel à Mentor, son ami, pour prendre soin de son fils Télémaque. Prendre soin ? De fait : figure bienveillante, le mentor revêt un rôle à la fois protecteur, éducatif et éclairant. Point ici de relation hiérarchique : il s’agit d’un conseiller, d’un gardien, d’un formateur. D’un ami, en somme. Aujourd’hui, le mentorat est une pratique communément admise dans les écoles, les universités et les entreprises. Initiés dans les années 1970 par les pays anglo-saxons, les programmes de tutorat ont fait école, se révélant efficaces pour améliorer les performances tant des individus que de l’organisation. Mais le mentorat artistique avait déjà été éprouvé par certains des plus grands artistes de la Renaissance, dont Andrea del Verrocchio, orfèvre, peintre et sculpteur. A la tête d’un prestigieux atelier d’art à Florence, il y accueillit comme apprenti le jeune Leonardo di ser Piero da Vinci, alors âgé de 14 ans.

Depuis 2002, pas moins de 860 jeunes artistes issus de 83 pays différents y ont été nominés, 114 personnalités et leaders du monde des arts y ont participé en tant que conseillers.

Au fil des ans, le programme de mentorat a contribué à l’émergence d’une communauté artistique basée sur un dialogue intergénérationnel entre des artistes issus de cultures et de disciplines différentes. Depuis 2002, pas moins de 860 jeunes artistes issus de 83 pays différents y ont été nominés, 114 personnalités et leaders du monde des arts y ont participé en tant que conseillers, et 208 figures influentes ont identifié de jeunes talents prometteurs et sélectionné les finalistes.

Depuis son lancement, les grands noms du monde de l’art ont répondu présent au rôle de mentor, dont Margaret Atwood, Tahar Ben Jelloun, Trisha Brown, feu Patrice Chéreau, feu sir Colin Davis, Anne Teresa De Keersmaeker, Brian Eno, William Forsythe, Stephen Frears, Gilberto Gil, sir Peter Hall, David Hockney, Rebecca Horn, sir Anish Kapoor, William Kentridge, Lin Hwai-min, Toni Morrisson, Walter Murch, ou encore Youssou N’Dour, Jessye Norman, Martin Scorsese, Peter Sellars, Julie Taymor, Mario Vargas Llosa, Zhang Yimou.

Ce qui ressort des nombreux échanges entre mentors et protégés ayant eu lieu durant ce week-end de clôture de cette 7e édition, c’est précisément cette dimension de partage et d’enrichissement réciproque. Car s’est le plus souvent tissée entre eux une relation d’amitié ou de fraternité, expression du respect mutuel qui s’est construit au fil du temps qu’ils se sont accordé à s’écouter, à observer et à réfléchir ensemble. Ce week-end a donc été une fête, une apothéose, mais aussi l’occasion de présenter des résultats. Et dans toutes les conversations ayant trait à cette année de mentorat, transparaissait plus ou moins cet adage de Rolex qui veut que derrière chaque artiste, il y ait un artiste. Une phrase qui illustre la notion de transmission dans sa pleine signification.

Texte Nathalie Marchal

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