Crypte florentine

" Dive Into Time " au Musée Marino Marini : une vision sur l'histoire et les nouveaux modèles de Panerai. © Panerai

Désormais implantée en Suisse, la marque PANERAI s’est invitée en mai dernier à Florence, ville où elle a été fondée en 1860, pour y exposer sa production historique mais aussi pour y présenter quelques nouveautés surprenantes.

Un retour aux sources, donc, pour la marque Panerai qui est revenue à Florence pour y organiser ” Dive Into Time ” , une exposition illustrant une partie de son histoire. Et ce, dans un lieu inattendu pour un label horloger : les caves du musée Marino Marini. Soit la crypte de l’ancienne église de San Pancrazio datant du début du 9e siècle. Un musée qui expose avant tout les oeuvres offertes à la ville de Florence par ce sculpteur, peintre et graveur italien (1901-1980). La combinaison entre cette architecture ancienne et l’art moderne de Marino Marini, sur 1.000 m², constitue une métaphore parfaite et un décor idéal pour une marque qui n’a cessé d’allier tradition mécanique et design contemporain.

Mais cette exposition historique a également dévoilé plusieurs avant-premières mondiales : le boîtier affiné de la nouvelle série Luminor Due, les nouveaux modèles de la collection Luminor Marina (dotés du nouveau mouvement P.9010 et, la plus surprenante de toutes pour une marque aux allures avant tout sportives, la Panerai Minute Repeater. Parallèlement était exposées les principales créations qui ont jalonné la riche histoire de ce qui fut d’abord un label local – produisant, entre les années 1930 et 1950, des instruments optiques et mécaniques à destination de la Marine royale italienne. Avec également en point de mire, les modèles créés depuis l’acquisition de la marque par le groupe Richemont (Vendôme à l’époque) il y a près de 20 ans. Une reprise qui, depuis, a transformé cette marque d’initiés en l’un des plus grands noms de l’horlogerie sportive de luxe contemporaine.

Le studio de design milanais Cerri & Associati a pris en charge l’aspect muséal. Dans l’obscurité de la crypte, il a utilisé divers équipements numériques de pointe et techniques d’éclairage pour mettre en scène de façon marquante l’histoire du label qui, à travers une sélection de modèles emblématiques, a pu montrer son lien ancestral avec la mer, ses innovations en matière de design et son savoir-faire technique.

DE 1936 JUSQU’À AUJOURD’HUI

L’exposition donnait d’abord à voir un pan de l’histoire ancienne de la marque, de 1936 à 1997 (l’année de la reprise par Richemont) allant des premiers garde-temps et instruments – boussoles, torches, profondimètres de poignet… – créés pour la Marine italienne, aux premiers produits commercialisés auprès du grand public. Une période illustrée par une vingtaine de modèles d’antan : la Radiomir de 1936, première montre de plongée militaire de l’Histoire, les montres Luminor des années1940 et 50 et les modèles Slytech créés en 1995, à la demande de l’acteur américain Sylvester Stallone, grand admirateur de la marque.

A cette période des débuts, succédait un volet dédié à l’histoire récente de Panerai – de 1998 à aujourd’hui – illustrée par une sélection de 60 créations, témoins de la période où la marque fut relancée en tant qu’horloger de montres sportives de luxe. Car, depuis près de 20 ans, Panerai multiplie les nouvelles versions de ses modèles historiques tout en développant des thématiques nouvelles : cadrans lumineux, montres de plongée, connotations maritimes, réserve de marche de longue durée, recherche de matériaux performants…

Venait enfin l’espace consacré aux excellences de la maison : les garde-temps les plus complexes – des tourbillons aux créations en hommage à Galilée, la pièce maîtresse étant la Jupiterium, une horloge planétarium unique qui représente en temps réel la position exacte des étoiles, du Soleil, de la Lune, de Jupiter et de ses quatre satellites découverts par Galilée, selon une vue depuis la Terre.

LES MINCES ET LES SONNANTES

Mais l’exposition présentait donc égale- ment des nouveautés – la série Luminor Due, le calibre P.9010 et la Minute Repeater.

La série Luminor Due, inspirée de la Luminor, classique des années 1950, a vu sa boîte considérablement amincie, ce qui en renforce le look à la fois sportif et élégant. Quatre nouvelles montres en acier et or rouge étaient ainsi exposées, dont le boîtier reste fidèle à l’ADN de la maison. Celui de la nouvelle Luminor Due 3 Days (42 mm) à remontage manuel présente une épaisseur de seulement 10,5 millimètres (soit une réduction de près de 40 % par rapport aux modèles Luminor 1950), ce qui en fait le boîtier Luminor le plus fin jamais conçu. Le modèle est disponible en acier inoxydable ou en or rouge.

La PAM 672.
La PAM 672.© Panerai

La Luminor Due 3 Days Automatic (45 mm de diamètre et 10,7 mm d’épaisseur) est, elle, la première montre de la collection Luminor Due à être dotée d’un mouvement à remontage automatique conçu par la manufacture : le calibre P.4000 à micro-rotor excentré. Ici aussi, le boîtier existe en acier inoxydable ou en or rouge. Et cette montre sportive gagne encore en élégance grâce au métal poli et à la finition satiné soleil du cadran – noir dans la version acier, et anthracite dans la version or. Le modèle en or rouge est pourvu du calibre P.4000/10 – une version squelettée, avec une masse oscillante en or décorée du motif Clous de Paris.

Dans la nouvelle collection Luminor Marina également, le boîtier a vu son épaisseur et son poids considérablement réduits, tout en ne perdant rien de son esthétique. Panerai a doté la Luminor Marina 1950 3 Days Automatic du nouveau calibre automatique P.9010 et, comme son appellation l’indique, d’une réserve de marche de trois jours. La Luminor Marina a été le premier grand succès de la marque. Dans les années1990, après des décennies de créations produites pour la Marine italienne et couvertes par le secret militaire, la Luminor avec compteur de la petite seconde à 9 heures, a été l’un des modèles qui ont contribué à faire connaître la marque dans le monde. Modèles qui sont désormais considérés comme des icônes de l’horlogerie.

L’exposition de Florence a aussi permis de découvrir la montre la plus complexe jamais conçue par la manufacture : la Radiomir 1940 Minute Repeater. Dotée d’un mécanisme de répétition des heures et des dizaines de minutes, elle permet de faire sonner à la fois l’heure locale et l’heure d’un second fuseau horaire.

Les gravures sur les montres dévoilent les mêmes lignes pures que les façades des églises Florentines.

Pour la Radiomir 1940 Minute Repeater Carillon Tourbillon GMT, Officine Panerai a développé le nouveau calibre de manufacture P.2005/MR, un mouvement squeletté à remontage manuel. Le carillon est activé par un poussoir situé à 8 heures. Celui-ci repose sur trois marteaux venant frapper autant de timbres fixés au mouvement ainsi qu’au boîtier. Trois marteaux – contre deux dans une configuration classique – qui créent donc trois notes différentes. Le premier timbre – le plus grave – marque les heures, le dernier – le plus aigu – indiquant, lui, les minutes. Quant au deuxième, il produit, à une hauteur de note intermédiaire, un triple carillon sonnant à intervalles de dix minutes – contre un quart d’heure dans un dispositif de répétition minute classique. Pour indiquer 10 h 28, par exemple, le dispositif classique produirait dix carillons pour l’heure, un autre pour le quart d’heure, puis treize carillons individuels pour les minutes. La nouvelle Minute Repeater Carillon d’Officine Panerai, propose, elle, une séquence composée de dix carillons graves pour l’heure, deux triples carillons pour les minutes (soit deux intervalles de dix minutes) puis huit carillons aigus. Les petits marteaux dévolus à la répétition minute, ainsi que les deux barillets (emmagasinant une réserve de marche d’au moins quatre jours), sont visibles à travers le fond ajouré, lequel dévoile également l’indicateur de réserve de marche. Pour cette montre réalisée en édition spéciale et produite uniquement sur commande, Officine Panerai a prévu des options personnalisables (choix du bracelet, des aiguilles et d’autres éléments) et la possibilité de remplacer l’or rouge du boîtier par un autre matériau.

HOMMAGE À FLORENCE

Dans le dernier espace de l’exposition, un maître graveur faisait la démonstration d’une ancienne technique de gravure à l’aide d’un outil appelé sparsello sur le boîtier de la Radiomir Firenze, une montre vendue exclusivement dans la boutique historique de Panerai sur la Piazza San Giovanni de Florence. Les motifs qui l’ornent sont inspirés de l’iconographie florentine. Les gravures sont composées de lignes pures, à l’image des géométries ornant les façades marbrées des églises florentines.

www.panerai.com

TEXTE SERGE VANMAERCKE

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