Statut unique – “Nous allons ouvrir la saison des manifestations”

(Belga) “Ce jeudi, nous allons ouvrir la saison des manifestations. Il faut que les employeurs et le gouvernement sachent que s’ils ne nous entendent pas, nous organiserons des actions beaucoup plus importantes”, a averti mardi Felipe Van Keirsbilck, secrétaire général de la CNE, à l’avant-veille d’une journée d’actions nationale pour une harmonisation vers le haut des statuts ouvriers et employés.

Concrètement, ce jeudi, “des entreprises, des galeries commerciales et des zonings seront fermés dans toutes les régions du sud du pays. Des arrêts de travail seront également observés dans différents secteurs et une visite aux sièges liégeois des partis politiques sera organisée dans l’après-midi”, a précisé le responsable du syndicat chrétien. “Notre but, ce n’est pas d”emmerder’ les citoyens mais de mettre la pression sur les employeurs et les politiques. Ils doivent être conscients que si la ligne rouge est franchie dans le texte sur un statut unique qu’ils préparent pour le mois de juillet, nous organiserons, en front commun et dans les 24 heures, des blocages très importants”, a-t-il encore mis en garde sans vouloir en dire davantage. “Et si le gouvernement est tenté par l’idée de jouer la montre, nous n’attendrons pas et nous nous mobiliserons, durant les mois de mai et de juin”, a ajouté M. Van Keirsbilck. La CNE, tout comme la CSC, défend une solution globale dans le dossier de l’harmonisation des statuts ouvriers et employés, dont la question du préavis constitue le “noeud principal”. Selon le syndicat chrétien, 7 travailleurs sur 10 (employés et ouvriers ayant obtenu des avantages équivalents) bénéficient actuellement d’un préavis favorable. “Ce qui veut dire qu’il n’y a plus que 30 pc des travailleurs dont les préavis devraient être relevés”, a encore expliqué le secrétaire général. “Pour nous, une proposition qui passerait sous la barre des 3 mois de préavis par 5 ans d’ancienneté serait une déclaration de guerre absolue”, a-t-il renchéri en admettant par ailleurs un “certain désordre” dans les rangs syndicaux. “Nous avons parfois un timing différent mais sur le fond du problème, à savoir la fin de toutes les discriminations entre travailleurs, nous sommes d’accord”, a conclu Felipe Van Keirsbilck. (Belga)

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