Statut unique – La CSC constate la fin du “statut de second rang des ouvriers” mais pointe des manquements

(Belga) La CSC constate que le compromis trouvé vendredi sous l’égide du gouvernement en matière d’harmonisation des statuts met un terme “au statut de second rang des ouvriers” mais le syndicat chrétien, dont le Comité national s’est penché mardi sur le texte de compromis, relève également “plusieurs manquements”.

Tout en constatant l’amorce d’un “virage vers un statut commun avec, en priorité, la suppression du jour de carence et l’harmonisation du délai de préavis, dans la perspective d’une résolution des autres discriminations d’ici au 1er janvier 2014”, le syndicat chrétien juge crucial que ce changement “soit opéré dans le respect des droits individuels constitués par le passé et avec un régime compensatoire pour les discriminations touchant les ouvriers”. Dans un communiqué, la CSC souligne que l’opération s’accompagne d’une “simplification extrêmement importante” passant notamment par la disparition des six régimes de préavis basés sur cinq critères au profit d’un régime unique basé sur l’ancienneté et par une évolution beaucoup plus précise du préavis en semaines par année. Le syndicat chrétien pointe néanmoins “plusieurs manquements” dans le compromis trouvé: le ralentissement de l’évolution du préavis après 20 ans d’ancienneté et les efforts à fournir pour trouver un nouvel emploi (outplacement), qui sont répercutés unilatéralement sur le préavis du travailleur licencié. “Par ailleurs, il est évident que le travail ne manquera pas pour le parlement, le gouvernement et les partenaires sociaux (au CNT et dans les secteurs) au cours des prochains mois, car le texte du compromis ne définit que les grandes orientations”, souligne le syndicat, qui veillera “à ce que la piste suivie ne le soit pas au détriment d’équilibres budgétaires”. La CSC est encore d’avis que les régimes d’exception qui prévoient un préavis réduit “doivent se limiter strictement à certaines activités bien définies” et qu’il faut les considérer le plus possible “comme une mesure transitoire en vue d’une intégration dans le nouveau système”. Le syndicat chrétien estime enfin que les secteurs et les entreprises doivent conserver leur droit fondamental de négocier un régime de licenciement plus favorable. (Belga)

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