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Sortie de crise et hausse des divorces

Ceux qui écoutent régulièrement cette chronique savent que j’ai déjà évoqué le fait qu’avec la crise, le nombre de divorces avait baissé dans certains pays comme l’Espagne. Après tout, qui dit divorce, dit également doublement des coûts, que ce soit les coûts de logement, de nourriture ou de loisirs. J’avais également fait remarquer que les statistiques montraient pour l’Espagne une baisse des mariages, ce qui est tout aussi normal, car qui dit mariage, dit aussi fête, réception et donc dépenses !

Mais ce qui est valable pour l’Espagne est également valable pour les Etats-Unis.

Là, c’est exactement l’inverse qui se produit : comme le pays semble mieux se sortir de la crise que l’Europe, le nombre de divorces s’est remis à grimper pour la 3ème année consécutive. C’est très clairement un effet de la conjoncture économique qui s’améliore car le nombre de divorces avait atteint son niveau le plus bas au coeur même de la crise, c’est-à-dire en 2009. Ces chiffres je ne les invente pas bien entendu, ce sont les chiffres officiels du service fédéral américain du recensement !

Et donc, désormais, les étudiants en économie devront se souvenir qu’une reprise économique se traduit également par une hausse des divorces. Le Figaro a même épinglé le fait que Jessamyn Schaller, une professeur d’université de l’Arizona, avait calculé que lorsque le taux de chômage augmente de 1%, le taux de divorces recule de 1,5% !

Et bien entendu, si sur le plan moral et affectif, on ne peut que déplorer cette situation, les économistes, eux, voient les choses plus froidement. En réalité, la hausse des divorces serait… une bonne chose pour l’économie ! Pour la simple raison que ces divorces, c’est horrible à dire comme cela, déclenchent un cercle vertueux sur le plan économique d’après l’agence d’informations financières Bloomberg.
En effet, la création de nouveaux foyers augment la demande de logements, donc les prix de ces logements, sans oublier que la reprise de l’immobilier, tous ces éléments entrainent dans leur sillage l’augmentation de la demande pour du mobilier et des biens d’équipement ! Cerise sur le gâteau, du moins toujours d’après les économistes, les divorces poussent vers le marché du travail des femmes américaines qui ne travaillaient pas encore !

Bien entendu, ce que ne mesurent pas les économistes, c’est le désarroi des familles brisées par un divorce et les fragilités qui y sont liées. Mais l’économie n’a jamais prétendu être morale et c’est la raison pour laquelle, elle ne peut pas être notre seul guide dans la vie.

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