Shinzo Abe assure remettre l’économie nippone dans le bon sens

(Belga) Le Premier ministre de droite japonais, Shinzo Abe, a assuré mercredi qu’en six mois il était parvenu grâce à ses “trois flèches” à remettre dans le bon sens l’économie nippone et a demandé aux électeurs de donner une stabilité à son gouvernement lors des sénatoriales le mois prochain pour poursuivre le redressement du pays.

“L’économie est clairement en train de s’améliorer”, a déclaré M. Abe qui fête son premier semestre à la tête du pays depuis son retour à l’issue des législatives anticipées de décembre 2012. M. Abe a fait du redressement économique une priorité, et pris un ensemble de dispositions, très vite surnommées “Abenomics”, contre la déflation et le manque d’entrain qui caractérisent la situation économique de l’archipel depuis une quinzaine d’années. Les “Abenomics”, ce sont “trois flèches”: des dépenses d’Etat pour donner un coup d’élan à l’activité, un assouplissement monétaire plus radical mené par la banque centrale du Japon pour inciter les entreprises et particuliers à investir davantage, et une stratégie de croissance axée sur la réforme et la dérégulation. “Les trois flèches ont permis de passer de la récession à la croissance”, s’est félicité M. Abe qui ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. “Cela fait 15 ans que dure une économie déflationniste. C’est une tâche d’importance historique que d’en finir durablement avec cette situation, j’ai conscience que ce ne soit pas une chose aisée, mais je suis résolu” a-t-il insisté. Et de promettre: “dans les trois années à venir, nous allons nous concentrer sur la sortie de la déflation”. Le chef du gouvernement, dont le volontarisme actuel tranche avec son attitude durant son premier mandat raté en 2006-2007, est déjà en campagne pour les élections à la chambre haute le mois prochain. Fort de la popularité élevée de son gouvernement (plus de 60%) et de la victoire de sa formation à l’assemblée municipale à Tokyo dimanche, M. Abe veut gagner la majorité qui fait aujourd’hui défaut à la coalition que forment son Parti Libéral-Démocrate (PLD) et le Nouveau Komeito (centre) lors du scrutin sénatorial prévu le 21 juillet. Le cas échéant, M. Abe aura devant lui un horizon de trois années sans élection nationale à redouter, alors que le Japon a changé de Premier ministre tous les ans depuis 2006 entre autres à cause des freins institutionnels provoqués par un parlement bancal, avec un Sénat sans penchant affirmé qui bloque le passage de textes essentiels. (Belga)

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