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Séisme au Japon : la Belgique doit-elle puiser dans ses stocks de pétrole ?

La question que beaucoup de citoyens se posent est celle-ci : le gouvernement ne pourrait-il puiser dans ses réserves en produits pétroliers ? Après tout, la Belgique est obligée d’avoir des stocks de 90 jours…

Après la crise dans les pays arabes et l’horrible séisme au Japon, beaucoup de commentateurs s’attendent à ce que le prix du pétrole continue de grimper. Il n’y a qu’à regarder les prix à la pompe pour voir, par exemple, que le “sans plomb” a atteint un niveau historique.

La question que beaucoup de citoyens se posent est celle-ci : le gouvernement ne pourrait-il puiser dans ses réserves en produits pétroliers ? Après tout, la Belgique est obligée d’avoir des stocks de 90 jours. L’idée serait de se donner un peu de temps en puisant dans ces stocks, le temps justement de laisser le gros de la crise passer et de voir le cours du baril se détendre quelque peu.

La question est effectivement pertinente. Sauf qu’en Belgique, nous nous sommes fait taper sur les doigts par l’Agence internationale de l’énergie. Celle-ci dit très clairement que notre pays doit augmenter ses stocks stratégiques afin de respecter le minimum de ses obligations de stockage. En d’autres termes, on reproche à la Belgique d’être sous le seuil des 90 jours, en tout cas en matière de stocks de gasoil et de kérosène.

L’autorité en charge de ces stocks a répondu que la Belgique aura les stocks voulus en 2012. En revanche, il semble que, pour l’essence et le fuel lourd, nous serions largement couverts. Voilà déjà une bonne nouvelle…

Pour la petite histoire, il faut savoir que ces stocks ou réserves de crise ne sont pas seulement situées en Belgique, mais également chez des pays voisins, comme l’Allemagne, les Pays-Bas ou encore dans le nord de la France.

Quant à la question de savoir si l’on peut puiser ou non dans ces stocks, seul le gouvernement peut y répondre. Comme l’a justement précisé le journal L’Echo, le gouvernement ne peut intervenir que s’il y a une véritable crise. Autrement dit, si les flux de pétrole vers la Belgique ont été réduits d’au moins 7 %. Fort heureusement, nous n’en sommes pas encore là. Tant que des pays importants comme l’Arabie Saoudite et l’Algérie ne sont pas affectés, nous ne devrions donc pas trop nous inquiéter.

Le cas du Japon démontre toutefois, hélas, que les vérités d’aujourd’hui peuvent être démenties par les faits demain ou… après-demain.

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