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Retisser les liens

L’humain, toujours l’humain. Pour se sortir d’affaire en période de turbulences économiques, le facteur humain reste décisif. Et donc, la priorité des entreprises en 2013, c’est de retisser, de rétablir les liens avec leurs employés et leurs ouvriers, même pas par charité chrétienne ou parce que nous vivons dans un monde de Bisounours, mais par intérêt bien compris de l’entreprise !

Pourquoi ? Parce que des études l’ont montré. Un personnel démotivé et qui se met en pilotage automatique est un personnel qui fait perdre de l’argent à l’entreprise. En effet, si un jour de grève fait perdre un jour de production, une démotivation des employés et des ouvriers de 20 %, par exemple, équivaut à 40 jours gaspillés par an ! c’est énorme et cela mérite donc qu’on s’arrête quelques instants sur cette démotivation !

D’abord, ce désengagement de l’entreprise n’est pas déclaré, ni affiché, et encore moins revendiqué. C’est une menace sourde et intérieure à l’entreprise qui s’explique par le fait que nombre d’entreprises ne sont plus loyales à l’égard de leurs employés. La réponse de certains employés, c’est de pratiquer le “présentéisme” : je suis présent, ponctuel mais je ne m’intéresse que partiellement à ma tâche.

C’est ce que les spécialistes appellent une sorte d’absentéisme moral qui consiste à faire le minimum, sans attirer l’attention ou susciter des reproches. Il n’y a donc pas de revendication, mais juste une stratégie de l’évitement comme l’indique le magazine Enjeux Les Échos.

Bien entendu, ce syndrome ne touche pas l’ensemble du personnel, mais il existe. En France, il s’est même manifesté par le fait que de moins en moins de salariés aspirent à la fonction de cadre, notamment pour préserver leur vie hors travail. Bref, les directeurs du personnel et le personnel d’encadrement auront une grosse mission à réaliser en 2013 : redonner confiance aux employés, une confiance qui s’est délitée au fil du temps et de la crise. Mais l’engagement, comme la confiance, ne se décrète pas, il faut les mériter et donc les construire jour après jour. Surtout en période de crise.

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