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Quand le secteur bancaire belge fait son mea culpa

Les anniversaires sont souvent synonymes de bilan. Et c’est exactement ce qu’a fait le secteur bancaire belge cinq ans après la faillite de Lehman Brothers, qui a plongé le monde occidental au bord du gouffre financier.

En gros, le secteur bancaire belge reconnaît que oui, certaines banques (comme Dexia) avaient trop emprunté à court terme ; que oui, d’autres banques (comme Fortis) n’ont pas eu de chance avec le timing et qu’enfin oui, certaines banques (la plupart de la place de Bruxelles) avaient acheté des produits toxiques. Le secteur bancaire, via son association Febelfin, rappelle aussi que depuis l’éclatement de la crise, le bilan des banques belges a fondu – d’environ un tiers – et que la crise a sifflé la fin de leurs activités à l’étranger. Bref, cela sent le recentrage forcé qu’on présente sous un angle positif du genre “plus jamais ça !”. Mais, comme tout élève qui s’est ressaisi en cours de route et qui attend un meilleur traitement de la part de son professeur, le secteur bancaire estime qu’il a fait son mea culpa et que l’Etat doit cesser de le surtaxer ! Là encore, l’association des banquiers joue bien son rôle de lobbying, en rappelant que l’avalanche de taxes qui a frappé le secteur bancaire belge a rogné… 21 % de son bénéfice. En filigrane, le message qu’il veut faire passer est que la rentabilité des banques souffre et que, si cela continue, elles ne pourront plus jouer leur rôle de financement de l’économie. C’est un message clair, destiné aux politiques pour qu’ils arrêtent de charger la barque, mais qui a été distillé sur un ton diplomatique, car les banquiers le savent trop aujourd’hui, à tort ou à raison, l’opinion publique ne les porte pas trop dans son coeur.

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